Plusieurs moyens seront mis en oeuvre pour atteindre ce but, a indiqué hier le président de la Chambre, Jean-François Toutant, devant une quarantaine d'agents immobiliers de la région sherbrookoise.

Plusieurs moyens seront mis en oeuvre pour atteindre ce but, a indiqué hier le président de la Chambre, Jean-François Toutant, devant une quarantaine d'agents immobiliers de la région sherbrookoise.

La Chambre a mis en ligne un site Internet plus convivial (www.mon-toit.net).

Son logo et sa signature institutionnelle ont également été revus et les membres de la Chambre seront sensibilisés à l'importance de la formation continue. Des rencontres sont aussi prévues avec des étudiants afin de favoriser la relève.

Après les journalistes

Selon le Baromètre des professions 2006 (ou échelle de confiance des citoyens) élaboré par la firme Léger Marketing, les agents immobiliers arrivent au 18e rang sur 22 professions, tout juste devant les syndicalistes, les publicitaires, les vendeurs d'automobiles et les politiciens.

Les pompiers et les infirmières occupent le haut du pavé... tandis que les journalistes se classent tout juste devant les agents immobiliers.

Le président de la Chambre immobilière de l'Estrie veut s'attaquer à ce «problème de perception qui perdure malheureusement depuis trop longtemps dans l'opinion publique».

Selon lui, plusieurs raisons expliquent cette perception, qui se serait forgée à l'époque où la formation des agents immobiliers était inadéquate. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, assure Jean-François Toutant.

«Les courtiers et les agents immobiliers sont des professionnels compétents, efficaces et intègres. Leurs services sont non seulement utiles, mais indispensables», estime-t-il.

Malgré Internet

Si les consommateurs ont désormais accès à Internet pour acheter ou vendre leurs propriétés, les agents immobiliers ont toujours leur rôle à jouer, insiste M. Toutant.

«Les agents possèdent une expertise et une expérience telles qu'ils sont les mieux placés pour aider leurs clients à sélectionner l'information indispensable à une prise de décision éclairée et, par le fait même, à éviter des erreurs qui pourraient s'avérer désastreuses.»

Malgré les services maintenant offerts sur le web, les transactions immobilières effectuées avec l'aide d'un agent sont en hausse.

Assurer la relève

En trois ans, elles sont passées de 45 à 60 pour cent, révèle M. Toutant. Si la Chambre souhaite revaloriser la profession d'agent immobilier, ce n'est pas dans le but premier d'augmenter les ventes réalisées par des agents, mais plutôt d'assurer la relève, ajoute-t-il.

La rémunération des agents immobiliers est également mal comprise de la population, reconnaît le président de la Chambre.

La commission, qui tourne généralement autour de six pour cent du montant de la transaction, ne va jamais en totalité dans les poches de l'agent vendeur.

Dans sept cas sur dix, un autre agent participe à la transaction. Celui-ci touchera environ la moitié de la commission, affirme M. Toutant.

Les agents affiliés doivent par ailleurs payer des frais fixes mensuels ainsi qu'un pourcentage sur leurs commissions à la firme de courtage immobilier auxquels ils sont rattachés.

Ce pourcentage peut varier de 5 à 50 pour cent, souligne le président de la Chambre immobilière de l'Estrie.