Sa compagne, Ariane Faucher, sous le parapluie d'un comité spécialement constitué à cette fin, est la gardienne des valeurs familiales et intergénérationnelles qui doivent coûte que coûte gouverner l'écovillage. Sa fille de trois ans, Coralie, «fleurit» l'espace.

Sa compagne, Ariane Faucher, sous le parapluie d'un comité spécialement constitué à cette fin, est la gardienne des valeurs familiales et intergénérationnelles qui doivent coûte que coûte gouverner l'écovillage. Sa fille de trois ans, Coralie, «fleurit» l'espace.

Dehors, près de la nouvelle grange à mansardes, la jument Prudence broute, hennit et donne son amitié à qui lui tend la main.

Il y a 11 ans, après les années de misère du Mont Radar désaffecté, Jean-Marc Deneau achète l'endroit. Il n'avait que 23 ans. «C'était un ramassis de béton dont plus personne ne voulait», se souvient-il.

Il a tenu mordicus à sauver la montagne, à sauvegarder l'infrastructure. Comme une obsession. Mais seul, il n'en pouvait plus.

Dans la suite de la conférence des Nations unies sur l'habitat de 1996, Philippe Laramée, de son Repentigny natal, rêve de prendre part à un écovillage. Il entend parler du Mont Radar. Il y voit beaucoup de potentiel. Il joint Jean-Marc Deneau. Il y a 18 mois, ils s'associent.

«Quand j'ai acheté le Mont, on m'a cru cinglé. Maintenant, on voit en moi un visionnaire», blague Jean-Marc Deneau.

Selon lui, il est difficile de convaincre à froid les gens du bien-fondé d'un écovillage. Pour se faire une tête, il trouve plus sage de venir passer quelques jours à l'auberge du Mont Radar. Encore que ce ne soit ni cher ni le gros luxe. Mais on saura si on aime ou pas.