La vaste demeure se dresse au sommet d'une petite colline. Elle est bâtie sur une dalle de béton, qui s'appuie sur un muret de pierre. Elle semble se trouver sur un plateau flottant, ce qui lui donne un effet de légèreté. Le sous-sol n'en est pas vraiment un car il se trouve au niveau du sol.

La vaste demeure se dresse au sommet d'une petite colline. Elle est bâtie sur une dalle de béton, qui s'appuie sur un muret de pierre. Elle semble se trouver sur un plateau flottant, ce qui lui donne un effet de légèreté. Le sous-sol n'en est pas vraiment un car il se trouve au niveau du sol.

Une ouverture a été pratiquée dans le plan de travail de la cuisine, à proximité de l'évier, pour y mettre les rebuts organiques.

Un passage couvert, bordé de végétation, divise l'espace en deux, à l'arrière. D'un côté, le corridor relie l'habitation à un vaste abri pour les voitures, qui n'est pas chauffé l'hiver. De l'autre côté, à l'écart, se trouvent une terrasse et une piscine creusée.

«Nous avons essayé de sculpter une petite oasis dans la nature, en ayant le moins d'impact possible sur l'environnement», explique l'architecte Daniel Smith, de la firme Smith Vigeant.

Les propriétaires avaient déjà des préoccupations vertes lorsqu'ils ont confié la construction de leur maison aux architectes Daniel Smith et Stéphan Vigeant. Pour monsieur, il était important d'avoir une main-d'oeuvre et des matériaux locaux. Madame, quant à elle, désirait faciliter le compostage. Elle a demandé à ce qu'on intègre une ouverture dans le plan de travail, à proximité de l'évier, pour y mettre les rebuts organiques.

Tous deux ont accueilli favorablement l'idée d'avoir recours à la géothermie pour chauffer et climatiser leur propriété. Il faut dire qu'ils payaient annuellement de 5000 à 6000$ pour chauffer la piscine de leur ancienne maison de campagne. L'investissement initial était de 40 000$, mais le système leur permet de réduire considérablement la facture d'énergie, explique M. Smith. Grâce aux économies réalisées, le système sera payé en sept ans environ.

Tout a été mis en oeuvre pour consommer le moins d'énergie possible. La trajectoire du soleil a dicté l'orientation de la maison. Les grandes fenêtres orientées vers l'est sont surplombées d'un toit en pente. Celui-ci bloque le soleil l'été, mais laisse pénétrer les rayons à l'intérieur, l'hiver. Des feuillus, plantés devant les fenêtres, jouent le même rôle.

Les architectes ont tiré profit des vents dominants. La disposition des fenêtres favorise la ventilation naturelle des pièces. Une attention particulière a de plus été accordée à l'isolation des murs, en utilisant de la fibre de roche.

«Mur de feu»

À l'intérieur, un impressionnant mur de pierre, surnommé le «mur de feu», sépare le salon du reste de la maison. Il traverse la demeure sur les trois étages, pour la réchauffer en entier, et est doté de trois foyers. Chaque étage a le sien. De par sa masse thermique, le mur a l'avantage de conserver la fraîcheur l'été et la chaleur, l'hiver.

La chaleur émane des dalles de béton radiantes, chauffées à l'eau chaude. Les planchers de béton, au rez-de-chaussée et au niveau inférieur, reluisent, car ils sont scellés à l'aide d'une couche d'époxy à base d'eau. Dans les salles de bains, les dalles de béton radiantes sont couvertes de céramique.

Allier diverses technologies pour obtenir la meilleure efficacité énergétique possible fut un réel défi, dit Daniel Smith. La maison combine en effet la géothermie, la biénergie, de même qu'un système d'appoint d'air forcé. Une pompe fait circuler l'eau chaude partout dans la maison. Le système, qui sert à chauffer la maison l'hiver, est mis à profit l'été pour chauffer la piscine. La salle mécanique, au niveau inférieur, est impressionnante.

«Le système est complexe et cela nous a pris du temps pour le calibrer, avoue l'architecte. Avec un foyer de masse, la chaleur se disperse tranquillement dans l'espace. Comme nous avons aussi recours à la ventilation naturelle, il fut difficile de calibrer l'effet de ces systèmes passifs avec un système mécanique efficace comme la géothermie. Mais tout est entré dans l'ordre. Les propriétaires n'ont plus recours au gaz propane pour chauffer l'eau de la piscine!»

«Allier diverses technologies pour obtenir la meilleure efficacité énergétique possible fut un réel défi», dit Daniel Smith.