Ginette Bélanger, elle, s'est engagée à fond dans toutes les étapes de la construction de sa maison située près d'Eastman. La demeure, qui a été érigée le plus écologiquement possible, est même devenue la résidence permanente de Mme Bélanger et de son mari. Selon la Société d'habitation du Québec, les citadins sont d'ailleurs de plus en plus nombreux à vouloir s'installer à la campagne. D'ici cinq ans, l'attrait de la nature sera même supérieur à celui de la banlieue ou de la ville.

Ginette Bélanger, elle, s'est engagée à fond dans toutes les étapes de la construction de sa maison située près d'Eastman. La demeure, qui a été érigée le plus écologiquement possible, est même devenue la résidence permanente de Mme Bélanger et de son mari. Selon la Société d'habitation du Québec, les citadins sont d'ailleurs de plus en plus nombreux à vouloir s'installer à la campagne. D'ici cinq ans, l'attrait de la nature sera même supérieur à celui de la banlieue ou de la ville.

Le foyer de masse est au coeur de la maison. Il est doublé d'une cuisinière pour permettre aux propriétaires d'être autosuffisants en cas de panne d'électricité. (Photo Rémi Lemée, la Presse)

Écolo de longue date, Ginette Bélanger s'est impliquée à chaque étape de la conception et de la réalisation de sa maison, dans les Cantons-de-l'Est. Elle a arrêté de travailler pour superviser les travaux et s'assurer que la demeure était construite le plus écologiquement possible, sans endommager le terrain.

Conçue sur mesure par l'architecte Maryse Leduc, la maison intègre beaucoup de principes de l'architecture verte: elle est orientée en fonction de la trajectoire du soleil; aucun matériau ne provient de loin et plusieurs ont été récupérés ou recyclés; le plancher de merisier de la chambre est fait d'arbres coupés sur le terrain lors de la construction de la route;le moins d'arbres possibles ont été abattus;la maison ne comporte pas de sous-sol car il aurait fallu dynamiter;de l'huile de lin bio a été appliqué sur le bois, qui est omniprésent;de la peinture non toxique a été utilisée; les carreaux de terre cuite ont été privilégiés dans le solarium, car ils conservent la chaleur du soleil l'hiver. Des carreaux de terre cuite ont aussi été installés dans la cuisine, la salle à manger et le salon, tout autour du foyer de masse, car ils emmagasinent la chaleur produite, etc.

La demeure est devenue la résidence permanente de Ginette Bélanger et de son mari. Mme Bélanger apprécie particulièrement le foyer de masse, fabriqué avec des briques recyclées provenant d'Outremont. Elle ne s'en passerait plus.

Les carreaux de terre cuite ont été privilégiés dans le solarium, car ils conservent la chaleur du soleil l'hiver. (Photo Rémi Lemée, la Presse)

«C'est un petit bijou, s'exclame-t-elle. Je l'aime pour la chaleur qu'il dégage et l'atmosphère qu'il crée. Mais ce fut une grande décision à prendre, car il a coûté très cher: environ 20 000$. Il est doublé d'une cuisinière, pour que nous soyons autosuffisants en cas de panne d'électricité. Mais nous l'apprécions beaucoup à l'arrivée des temps froids. Un banc chauffant y a aussi été intégré.»

Le foyer de masse est l'axe central de la maison, précise Maryse Leduc. «Tout le design tourne autour de lui. Ce fut le point de départ. Le reste de la maison a été conçu par la suite.»

Ginette Bélanger ne recommande toutefois pas un foyer de masse à ceux qui vont à leur chalet seulement le week-end. «Cela prend trois jours avant que la masse ne se réchauffe, explique-t-elle. Il faut être là pour bénéficier de son efficacité énergétique.»