Mais aujourd'hui, cette époque est bel et bien révolue. Les filatures de coton déménagent en Asie et les vieux bâtiments qu'ils occupaient sont à la recherche d'une nouvelle vocation. Les architectes Tudor Radulescu et Rami Bebawi, de la firme Kanva Architecture, entendent profiter de l'engouement des consommateurs envers le quartier de la Petite Italie pour transformer un des vestiges de l'industrie du textile en lofts urbains, dans un projet baptisé Fabbrica, qui signifie «usine en italien.

Mais aujourd'hui, cette époque est bel et bien révolue. Les filatures de coton déménagent en Asie et les vieux bâtiments qu'ils occupaient sont à la recherche d'une nouvelle vocation. Les architectes Tudor Radulescu et Rami Bebawi, de la firme Kanva Architecture, entendent profiter de l'engouement des consommateurs envers le quartier de la Petite Italie pour transformer un des vestiges de l'industrie du textile en lofts urbains, dans un projet baptisé Fabbrica, qui signifie «usine en italien.

Pendant un demi-siècle, des ouvriers ont trimé dur dans ce bâtiment pour confectionner des vêtements. (Photo André Tremblay, La Presse)

Vu de l'extérieur, le bâtiment à recycler, construit en 1954, n'a pas bonne mine. Maçonnerie en piteux état, vitres brisées et grillages rouillés démontrent que le textile n'était plus une industrie florissante depuis belle lurette. «Mais ce ne sont que des dommages mineurs, estime M. Radulescu. La structure en poutre d'acier demeure aussi solide qu'à ses origines.»

Sans grande envergure, ce bâtiment en brique comporte néanmoins quelques détails architecturaux intéressants. À l'extérieur, la façade au coin de l'avenue Beaumont et de la rue Saint-Urbain présente une courbe, distinguant la vieille usine des autres boîtes carrées du secteur, tandis qu'à l'intérieur, les authentiques planchers de bois franc, qui mélangent le chêne et l'érable, préservent la chaleur des lieux, tout comme les plafonds en mill floor.

Cette conversion consiste en 34 lofts d'une superficie de 420 à 1300 pieds carrés dans ce secteur de la Petite Italie situé à l'ouest du boulevard Saint-Laurent. Fabbrica se trouve dans une vieille zone industrielle, où l'on retrouve un mélange de résidences, d'usines vétustes et de garages. «On est totalement au courant des problématiques du secteur, mais c'est un quartier en pleine transformation. Beaucoup de projets de conversion sont présentement en cours», explique l'architecte.

La moitié des appartements ont été conçus sur deux étages. (Photo André Tremblay, La Presse)

Pour séduire les acheteurs, on a misé sur l'optimisation des espaces. Le but: offrir le maximum de confort dans le minimum de pieds carrés. Ainsi, on a conçu la moitié des appartements sur deux étages. Même d'une superficie d'environ 1000 pieds carrés, ils offrent plus d'intimité qu'un appartement plain-pied. Dans l'aménagement intérieur, une cuisine-corridor permet de minimiser la perte d'espace, tandis que l'alcôve du frigo sert à isoler la chambre à coucher, procurant ainsi un peu d'intimité dans un espace ouvert.

Le prix des lofts oscille de 99 500$ à 309 000$. Les appartements du 3e étage possèdent une mezzanine et une terrasse privée sur le toit. Au sous-sol, les propriétaires disposeront d'un stationnement pour vélos, d'une salle de réunion et d'espaces de rangement individuels. Cependant, Fabbrica n'offre aucune place de stationnement pour les automobiles. «On veut encourager les gens à se départir de leur voiture. Avec le métro De Castelneau et le marché Jean-Talon à proximité, on n'en a vraiment pas besoin», dit l'architecte.

C'est le premier projet de Kanva Architecture, qui agit ici comme architecte et promoteur de Fabbrica. Les appartements seront livrés au plus tard le 20 juin prochain. Promesse du promoteur.