Le propriétaire de l'immeuble commercial voulait ajouter un troisième étage au bâtiment abritant son entreprise. Il désirait optimiser l'espace sur le toit et y aménager une terrasse. Il a donc approché les architectes Daniel Smith et Stéphan Vigeant, de la firme Smith Vigeant, experts dans le domaine. Deux ans plus tard, il emménage enfin dans son logement, doté de trois espaces extérieurs aux thèmes très différents. «Nous voulions pousser plus loin le principe du toit vert, pour y vivre», explique Daniel Smith.

Le propriétaire de l'immeuble commercial voulait ajouter un troisième étage au bâtiment abritant son entreprise. Il désirait optimiser l'espace sur le toit et y aménager une terrasse. Il a donc approché les architectes Daniel Smith et Stéphan Vigeant, de la firme Smith Vigeant, experts dans le domaine. Deux ans plus tard, il emménage enfin dans son logement, doté de trois espaces extérieurs aux thèmes très différents. «Nous voulions pousser plus loin le principe du toit vert, pour y vivre», explique Daniel Smith.

La terrasse, très vaste, est partiellement couverte. La toiture existante n'aurait pu supporter le poids de la neige, qui se serait accumulée au lieu d'être soufflée par le vent. Plutôt que de renforcir le toit (ce qui aurait entraîné des coûts supplémentaires), une marquise a été installée au-dessus de la terrasse. Celle-ci récupère l'eau de pluie, qui servira à arroser les plantes. Au centre, deux verrières amovibles laissent pénétrer la lumière. Elles peuvent être ouvertes ou fermées, au gré de la température. Des tomates pousseront notamment dessous, à l'abri du vent. Les sculptures du propriétaire, un collectionneur d'art, seront mises en valeur dans cet environnement.

Une végétation différente couvre le toit de l'aire habitable. Simple et robuste, celle-ci nécessite peu d'entretien. Le but: éviter la surchauffe que provoquerait une surface de bitume. «Le toit vert permet d'avoir moins recours à la climatisation, explique Stéphan Vigeant. Et il contribuera à oxygéner la ville.» À l'image du propriétaire, originaire du Lac-Saint-Jean, elle comprend plusieurs plants de bleuets!

Les toits ne sont pas les seuls à être verts. La construction du logement, en forme de T, s'est faite selon plusieurs principes écologiques. Les architectes ont accordé une attention particulière à l'efficacité énergétique de la nouvelle construction. Pour l'isolation, ils ont ainsi eu recours à de la fibre de roche. Les fenêtres, qui couvrent 38% des murs, sont surtout orientées vers le sud. L'intérieur en entier profite de la lumière et du gain en chaleur l'hiver. L'été, l'appartement aurait pu devenir étouffant.

Les fenêtres sont en verre à haute efficacité énergétique. En haut de plusieurs grandes fenêtres, des fenêtres à battant permettent de faire circuler l'air. Grâce à cette ventilation naturelle et au toit vert, le propriétaire n'a pas besoin d'un système de climatisation.

«Nous avons essayé de construire quelque chose de durable dans un environnement sain, le plus écologique possible, explique Stéphan Vigeant. L'argent supplémentaire investi dans l'efficacité énergétique sera récupéré d'ici quelques années.» L'intérieur, d'une superficie de 1600 pieds carrés, est aéré et de style moderne. Les architectes ont respecté la structure du bâtiment original, construit vers 1920, pour lui donner sa forme, mais aussi son caractère.

«Ce projet, c'est mon rêve, révèle Rémi, le propriétaire. Il n'y a rien de typique. Plusieurs éléments ont une signification symbolique, mais tout est fonctionnel.»

Les préoccupations écologiques des architectes rejoignent les siennes. Il a insisté pour n'utiliser que des matériaux nobles. Les planchers et les murs sont en bois. Très impliqué dans son quartier, il tenait à faire affaire avec des ouvriers locaux et des commerces voisins.

Les choix effectués ont souvent fait augmenter la facture. mais il n'a aucun regret. «C'est le fruit d'une démarche personnelle, dit-il. J'espère que d'autres auront aussi le goût d'avoir un toit vert.»