«Notre objectif est de rappeler, à travers le design de la maison, le passé maritime de Charlevoix, tout en n'oubliant pas son histoire récente et son avenir», explique Cédric Sportes, designer industriel et directeur artistique de l'équipe.

«Notre objectif est de rappeler, à travers le design de la maison, le passé maritime de Charlevoix, tout en n'oubliant pas son histoire récente et son avenir», explique Cédric Sportes, designer industriel et directeur artistique de l'équipe.

C'est ainsi qu'on a utilisé de la laine de mouton, abondante dans la région en raison de l'élevage du fameux agneau de Charlevoix, comme isolant, alors qu'autrement, cette fibre se ramasse aux poubelles, faute de marché. Pourtant, cette matière sert d'isolant dans plusieurs pays, notamment en Nouvelle-Zélande, en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne. Pourquoi pas ici?

Il a fallu trois semaines de lavage, d'essorage et de séchage pour transformer cette laine en isolant, que l'on a installé sous une partie du plancher, après l'ajout d'un agent ignifuge et de lutte contre les insectes et la vermine. Faute de temps, on a complété l'isolation du plancher et du plafond avec de la cellulose.

Les murs nord et ceux du bloc chambre sont faits de 350 ballots de paille de blé, résidus agricoles provenant de la région. On les a recouverts à l'intérieur et à l'extérieur d'une couche d'argile grise de Baie-Saint-Paul d'une étonnante pureté. Des travaux supervisés par Mathieu Caron, charpentier passionné par cette technique de construction.

Sur la pergola du côté sud, on a fait un autre clin d'oeil au patrimoine maritime de la région en fixant sur les poutres un vieux filet de pêche. Il servira de support pour faire grimper les clématites plantées aux pieds de la terrasse. En été, elles formeront un mur végétal pour tamiser les rayons du soleil, alors qu'en hiver, dénudées, elles laisseront les rayons du soleil réchauffer la maison.

Du bois provenant d'une forêt gérée de façon écologique de Petite-Rivière-Saint-François et d'une vieille grange ont servi à la construction des terrasses extérieures et des divisions intérieures, tandis que les clous, vis et boulons utilisés pour cette construction ont été récupérés à la suite d'une collecte collective organisée par les Compagnons.

Pour intégrer le mieux possible Habitat 07 dans la prairie environnante, les Compagnons ont privilégié des plantes indigènes sur son toit vert.

Après une brève visite à l'hôpital, Émilie Voyer, a récupéré une vieille civière dans les catacombes de l'établissement pour en faire un comptoir à cuisine ambulatoire!

Certaines variétés sont d'ailleurs testées pour la première fois sur ce toit végétalisé, qui compte 1000 pieds carrés de superficie. Cette toiture d'une grande beauté exige peu d'entretien, en plus de protéger le bâtiment des surchauffes estivales et du froid automnal et printanier.

À l'intérieur, on a converti un vieux bateau à fond plat, qu'on appelait autrefois une verchère, en canapé et fauteuil. Et après une brève visite à l'hôpital, Émilie Voyer, a récupéré une vieille civière dans les catacombes de l'établissement pour en faire un comptoir à cuisine ambulatoire!

Conclusion: Habitat 07 est encore plus «charlevoisienne» que la plupart des maisons de Charlevoix!