Les îlots urbains de chaleur sont des endroits spécifiques en ville où la température est plus élevée que l'environnement immédiat. Elle peut varier de 2 à 8 degrés entre Montréal et la banlieue. On note même des variations notables entre certains quartiers montréalais. Si vous pensez avoir moins chaud en allant vous promener au Jardin botanique ou dans le parc du Mont-Royal, c'est la réalité et non une impression. La cause de ces variations? Ces îlots formés de béton et d'asphalte qui absorbent puis recrachent une chaleur étouffante, surtout durant la nuit.

Les îlots urbains de chaleur sont des endroits spécifiques en ville où la température est plus élevée que l'environnement immédiat. Elle peut varier de 2 à 8 degrés entre Montréal et la banlieue. On note même des variations notables entre certains quartiers montréalais. Si vous pensez avoir moins chaud en allant vous promener au Jardin botanique ou dans le parc du Mont-Royal, c'est la réalité et non une impression. La cause de ces variations? Ces îlots formés de béton et d'asphalte qui absorbent puis recrachent une chaleur étouffante, surtout durant la nuit.

Le Conseil régional de l'environnement de Montréal (CRE-Montréal) a mis sur pied un programme de plantation d'arbres afin de lutter contre ces îlots de chaleur qui contribuent aux épisodes de canicules et à l'augmentation constante de la température en été. L'organisme soutient que le nombre de journées où la température franchira les 35 degrés passera de 10 à 46 d'ici 2050.

L'objectif de ce programme de reboisement urbain est de déterminer les emplacements potentiels pour de futures plantations ainsi que d'encourager une telle pratique dans la population. Depuis juin 2005, quelques 80 arbres et plusieurs plants de vigne ont été plantés sur les terrains d'institutions comme les écoles, églises et même celui de l'école nationale de théâtre. «L'arbre est la meilleure solution pour lutter contre la chaleur. Il crée de l'ombre et capte les polluants. La population doit penser à ces avantages. Chaque geste est important et fait une différence», explique Coralie Deny, responsable du projet pour le CRE-Montréal.

Augmentation de la chaleur et du smog

L'augmentation de la chaleur est provoquée par l'activité industrielle, la circulation routière, le manque d'espaces verts et, ironiquement, par la climatisation. Pour y remédier, on peut réduire nos déplacements automobiles, mais aussi verdir notre environnement. La plantation d'arbres, d'arbustes, de plantes et de pelouse permet une meilleure absorption de la chaleur et une diminution de la pollution. «Il existe des études qui démontrent que la présence d'arbres peut diminuer la pollution», souligne Norman King, épidémiologiste à la Direction de la santé publique de Montréal.

L'augmentation de la température en ville a un effet néfaste sur la qualité de l'air urbain, puisqu'elle favorise les épisodes de smog. Ce brouillard urbain composé d'un mélange de polluants est principalement causé par les émissions de gaz carbonique des automobiles. Il est plus courant lors des périodes de canicule. La chaleur accablante pose également des problèmes de santé publique.

Comment se rafraîchir de manière écologique

Utiliser un climatiseur n'est pas des plus écologique. En plus de favoriser l'émission de gaz à effet de serre, l'appareil augmente la consommation d'énergie. On en limite donc l'utilisation lors des fortes canicules et on l'éteint lorsqu'on quitte son logement.

D'autres moyens simples et efficaces permettent de rafraîchir son habitation. On ferme rideaux et fenêtres durant la journée. Dès que la température baisse en soirée, on crée des courants d'air. Nos toits en goudron noir ne sont pas des plus appropriés pour éloigner la chaleur, au contraire, ils l'absorbent. Si l'investissement dans un toit vert est impossible, on peut peindre de couleur claire le toit ou le recouvrir de cailloux blancs. Selon le CRE-Montréal, la différence de couleur peut faire varier la température de 21 degrés (en plein soleil lors des chaudes journées estivales). Le choix le plus écologique reste le toit vert qui permettrait de réduire significativement les îlots urbains de chaleur. En effet, il semble qu'en période de canicule, un toit traditionnel peut atteindre 70 degrés alors que la température maximum sur un toit vert ne dépassera pas les 30 degrés.

Comme l'encourage le CRE-Montréal, l'autre solution est de planter des arbres. Tout d'abord pour l'ombrage qui améliore la climatisation des bâtiments. On plante des feuillus du côté sud de l'édifice (qui laisseront passer la lumière en hiver) et non des conifères, pour créer une climatisation naturelle. Sur les murs et clôtures, on plante de la vigne et des plantes grimpantes. La vigne absorbe la pollution automobile, rafraîchit la maison et embellit. «Contrairement à la croyance populaire, la vigne n'endommage pas les murs s'ils sont en bon état», souligne Coralie Deny.

Souvent pour s'éviter l'entretien de la pelouse, on la remplace par de l'asphalte. Erreur! Cette façon de faire augmente l'absorption de la chaleur et ainsi la température ambiante. D'ailleurs, de plus en plus d'écoles diminuent les espaces en béton et verdissent leur cour d'école.

COMMENT RÉDUIRE SA PRODUCTION DE CHALEUR

> Privilégier les déplacements urbains en transport en commun ou en vélo;

> Couper le moteur de son véhicule quand il est à l'arrêt ;

> Utiliser une tondeuse à gazon manuelle au lieu dune tondeuse à

essence ou électrique ;

> Éviter l'usage systématique de climatiseurs

> Éviter d'asphalter sa cour.