Gemma Desgagnés, massothérapeute, partage son temps entre son vaste domaine de l'Isle-aux-Coudres et son appartement de Sainte-Foy. L'été, les hordes de touristes qui envahissent l'île lui rapportent de bons revenus, mais l'hiver est plutôt tranquille. C'est ce qui l'a poussée à se bâtir une clientèle à Québec. Depuis bientôt 10 ans, elle vient y travailler deux jours par semaine.

Gemma Desgagnés, massothérapeute, partage son temps entre son vaste domaine de l'Isle-aux-Coudres et son appartement de Sainte-Foy. L'été, les hordes de touristes qui envahissent l'île lui rapportent de bons revenus, mais l'hiver est plutôt tranquille. C'est ce qui l'a poussée à se bâtir une clientèle à Québec. Depuis bientôt 10 ans, elle vient y travailler deux jours par semaine.

Après avoir passé deux ans à crécher chez les amis et la parenté, Gemma a opté pour la solution du pied-à-terre. «Tu as toujours l'impression de te sentir en visite, confie-t-elle. Quand ma fille Andréanne a commencé le cégep, c'est devenu une nécessité d'avoir un appartement à Québec. J'ai joint l'utile à l'agréable.»

Elle cohabite depuis sept ans avec sa fille et, depuis peu, son fils Jean-François est venu les rejoindre. Comment se passe la cohabitation frère-soeur, mère-enfants? «Cela se fait très bien. On a chacun notre chambre. Même si je suis dans le salon et que les enfants s'occupent à la cuisine, ils ne me dérangent pas, avoue-t-elle. Et j'irais jusqu'à dire qu'il y a moins d'accrochages qu'à la maison.»

Pour Alain Gobeil, un représentant de commerce qui passe trois semaines à Québec et trois semaines sur la route, la location d'une garçonnière a prévalu contre les nuitées à l'hôtel. «Même si ce sont des factures en double: téléphone, électricité, câble, etc., ça revient moins cher que de payer des chambres à 70 $ la nuit», expose-t-il.

Toutes les fins de semaine, il retourne auprès des siens, à la maison familiale d'Esprit-Saint, dans le Bas-Saint-Laurent. «Parce que c'est en campagne qu'on est le mieux», ajoute Alain Gobeil.

Comme à la maison

Il est important d'investir un minimum dans l'ameublement et dans la décoration d'un pied-à-terre, ne serait-ce que pour une question de confort. Certains achètent tout en neuf, d'autres récupèrent de vieux meubles et se procurent quelques nouveaux articles. Tout dépend des moyens financiers.

«Après une journée de travail, il faut sentir que l'on rentre à la maison. À l'appartement, je peux récupérer, relaxer, explique Gemma Desgagnés. Quand c'est une situation que tu vis à l'année, c'est important d'avoir un coin où l'on se sent comme chez soi.»

Alain Gobeil soutient qu'il est aussi à l'aise dans son appartement de Québec que dans sa maison d'Esprit-Saint. La même chose pour le député adéquiste de Beauce-Nord, Janvier Grondin.

«Ça me procure une meilleure qualité de vie. Après la journée de travail, je peux m'y faire à manger, me reposer. Un moment donné, la politique, c'est bien beau, mais il faut être capable de se changer les idées et se vider la tête de nos préoccupations», souligne le député.

Parfois, le pied-à-terre loué est entièrement meublé et équipé aux frais du propriétaire. Il s'agit toutefois d'exceptions. Jean- François Dulac, propriétaire du gîte Aux deux lions, à Québec, s'est jadis spécialisé dans la location à court terme de lofts de luxe destinés à une clientèle d'élite. Tout y était inclus: literie, appareils électroniques, électroménagers, Internet haute vitesse... Même les serviettes de bains étaient comprises !

«J'ai vu toutes sortes de gens passer chez nous : des présidents de compagnie, des médecins-chercheurs, un microchirurgien, des experts en informatique, des attachés politiques, des sous-ministres et monsieur et madame Tout-le-Monde aussi», énumère-t-il.

Partir l'esprit en paix

Bien entendu, pour avoir l'esprit tranquille, vaut mieux assurer le logement. Le courtier d'assurances Réal Parent indique qu'il est essentiel de faire ajouter ce deuxième logis sur la police déjà existante.

«Il est aussi important de demander à quelqu'un de confiance ou au concierge de l'immeuble d'aller régulièrement à notre appartement pour vérifier que tout est sous contrôle, surtout l'hiver», souligne-t-il. Parce qu'un endroit inoccupé depuis plus de 96 heures n'est automatiquement plus couvert par les assurances en cas d'incendie ou d'inondation, par exemple.