Le projet de l'ARC est le plus avancé. L'association profite de l'expertise du conseil d'administration des Habitations les II volets, qui en est à sa quatrième résidence pour personnes âgées. Ensemble, ils prévoient devenir copropriétaires de deux bâtiments jumelés qui seront construits au-dessus et à côté du métro Rosemont, à l'angle de la rue Saint-Denis et du boulevard Rosemont. Ceux-ci font partie du projet de mise en valeur du terrain des anciens ateliers municipaux.

Le projet de l'ARC est le plus avancé. L'association profite de l'expertise du conseil d'administration des Habitations les II volets, qui en est à sa quatrième résidence pour personnes âgées. Ensemble, ils prévoient devenir copropriétaires de deux bâtiments jumelés qui seront construits au-dessus et à côté du métro Rosemont, à l'angle de la rue Saint-Denis et du boulevard Rosemont. Ceux-ci font partie du projet de mise en valeur du terrain des anciens ateliers municipaux.

Les deux édifices de six et de 10 étages comprendront 120 logements et seront destinés à des personnes de plus de 60 ans avec de légères pertes d'autonomie, dans le cadre du programme AccèsLogis Québec. La moitié des appartements relèvera des Habitations les II volets et l'autre moitié de l'ARC. Les deux groupes auront une entrée commune et partageront certains espaces comme la cafétéria.

«Le marché des résidences est florissant et nous avions le goût de relever un nouveau défi», explique Robert Laramée, directeur général des Habitations les II volets, qui a tissé des liens avec la communauté gaie pendant les quatre années où il a été conseiller municipal de l'arrondissement de Ville-Marie.

«Nous voulions diversifier notre clientèle et répondre à des besoins différents, poursuit le gestionnaire, qui est actif dans le domaine du logement communautaire depuis 16 ans. Avec les années, je suis certain qu'une mixité s'installera. Aucun mur de béton ne sera érigé entre les deux groupes!»

Les membres de l'ARC discutaient d'un projet éventuel, mais ne pensaient jamais progresser si vite. «Cela soulève beaucoup d'intérêt dans la communauté, dit Renaud Paré, président de l'organisme. Des jeunes nous remercient même de s'occuper de leur avenir.»

Le projet à but non lucratif recevra notamment des subventions des gouvernements du Québec et du Canada, de même que de la Ville de Montréal. Le groupe de ressources techniques Bâtir son quartier assurera un suivi. Les locataires pourraient emménager au printemps 2008.

Le Réseau des lesbiennes, de son côté, veut réaliser trois projets différents pour améliorer la qualité de vie des lesbiennes âgées.

«Il y a beaucoup de discrimination à leur endroit, constate Diane Hefferman, coordonnatrice de l'organisme. Actuellement, elles ne sont pas respectées et ne peuvent pas parler de leur vécu. Beaucoup s'isolent.»

Avec l'aide d'un groupe de ressources techniques, elles créeront une coopérative d'habitation intergénérationnelle. Celle-ci accueillera à la fois des lesbiennes âgées, des lesbiennes handicapées, des familles homoparentales (deux lesbiennes avec enfant) et de jeunes lesbiennes pauvres.

«Nous ne voulons pas créer un ghetto, explique Mme Hefferman, qui a elle-même 64 ans. Grâce à cette diversité, les femmes pourront s'impliquer et s'entraider. Ce sera un milieu de vie intéressant.»

Le groupe de ressources techniques cherche présentement un terrain. Le Réseau des lesbiennes aimerait voir naître ce projet d'ici deux ans. Parallèlement, l'organisme veut créer une maison communautaire à but non lucratif pour des lesbiennes âgées démunies financièrement qui éprouvent des problèmes de santé. Les deux établissements seraient construits à proximité l'un de l'autre, pour partager certains services et encourager les résidantes à faire des activités ensemble. Les membres du Réseau seraient encouragées à y faire du bénévolat. Une troisième résidence, qui sera locative, sera aussi érigée non loin pour des lesbiennes professionnelles actives de plus de 60 ans. Les femmes intéressées à y emménager ont l'intention de partager certains de leurs services avec leurs consoeurs moins fortunées.

«Je ne vois plus les lesbiennes de ma génération qui étaient si militantes autrefois, confie Mme Hefferman. Vieillissent-elles bien? Nous voulons nous en assurer en créant une communauté et un mouvement d'appartenance. En tant qu'ancienne militante, je rêve toujours!»

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Pour en savoir plus:

www.algi.qc.ca/asso/retraitesgais

www.algi.qc.ca/asso/rlq-qln