«C'est MON endroit à moi, lance le jeune designer industriel, en admirant fièrement son aménagement. Ma blonde et moi avons pas mal tout décoré d'un commun accord, mais le garage, c'est mon affaire.»

«C'est MON endroit à moi, lance le jeune designer industriel, en admirant fièrement son aménagement. Ma blonde et moi avons pas mal tout décoré d'un commun accord, mais le garage, c'est mon affaire.»

Son affaire, ou presque. Il a récemment accepté de suspendre une boîte à fleurs à l'une des deux fenêtres du garage. Un cadeau offert par sa belle-mère et l'une des rares intrusions consenties depuis qu'il a investi l'endroit.

«Vous ne verrez jamais de cadre ici, lance-t-il. Ça m'a pris beaucoup de temps à nettoyer tout l'espace et j'aime bien que ce soit épuré. Quand je travaille ici, c'est tellement plus relaxant.»

Alexandre Verdier a trimé dur pour en faire un espace bureau inspirant. Au départ, la pièce qui communique avec la cuisine n'était qu'un débarras obscur. Les deux fenêtres qui donnent sur le jardin étaient même placardées.

De longues heures de labeur plus tard, Alexandre a dépouillé les murs de briques et dégagé de magnifiques poutres de bois au plafond. De la moquette recouvre même le plancher de béton.

Dès le début du mois de juin, Alexandre migre donc vers le garage et travaille la porte ouverte jusqu'au mois d'octobre, bercé par le bruissement des feuilles. Même à deux pas de l'avenue Mont-Royal, le brouhaha urbain ne se rend pas jusque là.

«J'ai parfois une pensée pour ceux qui travaillent dans un bureau sans fenêtre toute l'année, confie le jeune professionnel. Moi, je travaille dans un garage, mais quel garage!»