Le promoteur immobilier projette de construire plus de 200 petits chalets dans un domaine de 400 acres au lac Clermoutier. Ce nouveau centre de villégiature comprendra un pavillon, avec bistro bar, piscine et tennis, ainsi qu'une auberge-santé de 48 chambres. Un service de location permettra aux propriétaires de chalets de financer une partie de leur résidence secondaire.

Le promoteur immobilier projette de construire plus de 200 petits chalets dans un domaine de 400 acres au lac Clermoutier. Ce nouveau centre de villégiature comprendra un pavillon, avec bistro bar, piscine et tennis, ainsi qu'une auberge-santé de 48 chambres. Un service de location permettra aux propriétaires de chalets de financer une partie de leur résidence secondaire.

En vente depuis février, le projet connaît un grand succès, selon M. Gaertner. Les 22 chalets au bord de l'eau de la phase I auraient déjà trouvé preneurs. Le concept vise un créneau particulier, celui des Montréalais rêvant d'une maison de campagne qui ne disposent pas d'énormes moyens financiers.

L'entreprise à l'origine du projet, Réseau international, vend les terrains, conçoit et fabrique les chalets modulaires. Seulement deux unités de petites dimensions sont offertes. Elles font 52 et 82 mètres carrés, avec une grande terrasse, et occuperont des terrains de 1500 mètres carrés. Leurs prix varient de 125 000 à 175 000, selon l'emplacement. Si les propriétaires s'engagent à l'occuper moins de 36 jours par année, ils pourront obtenir le remboursement des taxes de vente.

Pour alléger la charge financière, les propriétaires profiteront de revenus de location en mettant leur chalet en disponibilité. Ils seront loués à la semaine, pour les week-ends ou les jours de la semaine, jamais au mois, moins rentable. Les réservations se feront à l'aide d'un site Internet, réduisant les coûts des intermédiaires.

M. Gaertner a mis plus de cinq ans avant de trouver l'endroit idéal. «Le lac Clermoutier correspond parfaitement à mes attentes. L'atmosphère naturelle des lieux a été merveilleusement préservée par ses anciens propriétaires, les Clercs de Saint-Viateur», explique-t-il. Deux vestiges rappellent d'ailleurs leur présence, un chalet et une chapelle en bois datant des années 30. Les deux bâtiments, en piteux état, seront d'ailleurs restaurés. Plusieurs caractéristiques font de Viva.r un développement plus vert que la moyenne. On réalisera un déboisement minium (pour respecter le concept de «forêt habitée»), tandis que la pelouse et les tondeuses seront interdites. Aucune embarcation à moteur et motoquad ne seront autorisées sur les lieux. Pour la construction des chalets, on n'utilisera aucun bois traité chimiquement et des huiles naturelles serviront de protection au revêtement extérieur. Le centre de villégiature sera également desservi par son propre réseau d'eau, évitant ainsi que chaque maison ait sa fosse septique et son champ d'épuration.

Le promoteur qualifie son projet d'«anti-Tremblant». «Chez nous, on ne retrouve aucun condominium, on propose une densité d'habitation beaucoup moindre, avec un chalet par deux acres, et les prix sont abordables. Il sera même possible de rentabiliser les chalets, chose impossible à Tremblant», indique-t-il.

L'arrivée de ce complexe touristique de 25 millions de dollars à Chertsey réjouit au plus haut point le maire, Yves Laforture. «Comme ville mono-industrielle, notre économie dépend entièrement de la scierie. Ce village-vacances va créer une vingtaine d'emplois, permettant de diversifier notre économie», dit le maire, en poste depuis novembre dernier. Chertsey compte 4500 habitants, mais 15 000 personnes y résident en période estivale, surtout dans des résidences secondaires. Il y a encore peu d'hôtels, d'auberges et de restaurants dans les environs.

Malgré l'appui du conseil municipal, le projet devra probablement être soumis à un référendum sectoriel, une cinquantaine de personnes ayant signé le registre municipal. Mais le promoteur est confiant et va de l'avant. Il projette d'ouvrir au cours des prochaines semaines un chalet-témoin. Réseau international prévoit livrer la première phase du projet dans un an. Le lac Clermoutier est situé à 1h30 de Montréal.

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Sur Internet: www.reseau-viva.com