Plusieurs auront une légère perte d'autonomie. Une entente a aussi été conclue avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, qui fournira des services de maintien à domicile à un certain nombre de personnes en lourde perte d'autonomie, en vertu du programme «Pour un nouveau partenariat au service des aînés».

Plusieurs auront une légère perte d'autonomie. Une entente a aussi été conclue avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, qui fournira des services de maintien à domicile à un certain nombre de personnes en lourde perte d'autonomie, en vertu du programme «Pour un nouveau partenariat au service des aînés».

«C'est un projet original, souligne François Gaumond, porte-parole de la Société d'habitation du Québec, qui lui accorde un grand soutien financier. Avec la population vieillissante, un tel partenariat avec le ministère de la Santé et des Services sociaux est une avenue qu'il faut de plus en plus envisager.»

«L'idée est née il y a trois ans», explique Edgar Marcoux, président de la coopérative, qui habite à Vaudreuil-Dorion depuis une cinquantaine d'années. Il s'est impliqué dans divers mouvements sociaux tout au long de sa carrière. «Actuellement, les résidants âgés de Vaudreuil-Dorion qui vendent leur maison ont deux choix: aller dans une résidence qui offre beaucoup de services à un coût très élevé, ou aller dans un Centre hospitalier de soins de longue durée. Dans les deux cas, ils doivent être déracinés. Or nous voulions permettre à des gens aux revenus limités d'avoir accès à des services de qualité, tout en demeurant au sein de leur communauté.»

Le projet a été développé en collaboration avec la Fédération des coopératives d'habitation montérégienne. «La Coopérative de solidarité La Seigneurie de Vaudreuil est beaucoup plus grande que la moyenne québécoise, qui est de 20 logements, souligne René Daoust, directeur général de la Fédération. En étant nombreux, les résidants pourront profiter d'économies d'échelle et s'offrir d'autres services. Ils vont s'impliquer, certes, mais on ne s'attend pas à ce qu'ils passent la vadrouille et lavent les vitres. Ils ne s'en vont pas aux travaux forcés! Il y aura, par exemple, un service de conciergerie.»

Au moins deux heures par semaine, les membres s'impliqueront dans la gestion de l'immeuble, l'entretien du terrain ou l'organisation d'activités, précise Edgar Marcoux. «Selon leurs intérêts, certains pourront jardiner ou aider à servir les repas. D'autres pourront donner des cours d'informatique ou de bridge. Nous pourrons offrir beaucoup de services, à un coût moindre.»

Le but? Sortir les résidants qui vivent seuls de leur isolement et favoriser la vie communautaire au sein de l'établissement. En prime, le loyer sera abordable: il se situera entre 500 et 600 par mois. La coopérative, qui sera construite à un coût de 8,5 millions, a reçu diverses subventions totalisant 4,5 millions de la Société d'habitation du Québec. Comme il s'agit de logements sociaux, la Ville de Vaudreuil-Dorion lui accorde de son côté une subvention de plus d'un million. Hydro-Québec, de plus, donnera une subvention pour l'isolation du bâtiment, en vertu du programme d'économie d'énergie Novoclimat.

Le projet suscite beaucoup d'intérêt. Déjà, il a reçu 150 candidatures, dont la grande majorité proviennent de Vaudreuil-Dorion. Les résidants devraient emménager au début de 2007. Une phase deux est envisagée.