Le responsable des finances au comité exécutif de la Ville de Montréal, Frank Zampino, indique que la Ville de Montréal compte de nouveau abaisser ses taux d'imposition pour limiter les hausses de taxes. «On doit ajuster le taux à la baisse pour donner le même niveau de revenus à la Ville», dit-il.

Le responsable des finances au comité exécutif de la Ville de Montréal, Frank Zampino, indique que la Ville de Montréal compte de nouveau abaisser ses taux d'imposition pour limiter les hausses de taxes. «On doit ajuster le taux à la baisse pour donner le même niveau de revenus à la Ville», dit-il.

Les propriétaires avec des hausses plus importantes que la moyenne subiront néanmoins des augmentations de taxes. Les propriétaires avec des hausses inférieures à la moyenne bénéficieront quant à eux d'une baisse de leur impôt foncier.

Le prochain rôle triennal d'évaluation foncière de la Ville de Montréal reflétera l'évolution de la valeur des propriétés entre le 1er juillet 2002 et le 1er juillet 2005. Le nouveau rôle sera déposé entre la mi-août et la mi-septembre. Il comprendra les valeurs des propriétés des 15 villes défusionnées et de la Ville de Montréal. Les nouvelles valeurs s'appliqueront à compter du 1er janvier 2007.

Le responsable des finances au comité exécutif précise que son administration envisage déjà de répartir les hausses sur trois ans. «Il faut absolument introduire des mesures d'atténuation pour que l'impact soit contenu au maximum», explique M. Zampino. La Ville de Montréal a appliqué la même technique lors du dépôt du rôle 2003-2004-2005.

En 2003, le rôle de la Ville de Montréal a connu une hausse moyenne de 29%. La Ville de Montréal avait alors abaissé ses taux d'imposition d'un pourcentage équivalent. Il y avait quand même eu plusieurs hausses dans les arrondissements les plus touchés par l'effervescence immobilière. C'était le cas du Plateau-Mont-Royal, de Notre-Dame-de-Grâce et de plusieurs secteurs de l'Ouest-de-l'Île.

Marché en hausse

Entre 2002 et 2005, le marché immobilier a été aussi actif que durant la période précédente (1999 à 2002). Selon des données fournies par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), le prix de vente moyen d'une maison unifamiliale à Montréal est passé de 228 550$ en 2002 à 314 714$ en 2005.

Pour les appartements en copropriété, le prix moyen est passé de 159 007$ à 219 327$ pour la même période. Les immeubles à revenus se vendaient en moyenne à 191 461$ en 2002, tandis qu'ils se négociaient à 303 322$ en 2005.

La Ville de Montréal se base sur les transactions immobilières pour déterminer la nouvelle valeur des propriétés. Les fonctionnaires étudient des unités de voisinage composées d'habitations du même type et fixent un pourcentage d'augmentation pour chaque groupe.

Les propriétaires mécontents de l'évaluation de la Ville peuvent demander une révision. Si le nouveau calcul leur déplaît toujours, il leur est possible de porter leur cause devant le Tribunal administratif du Québec. Lors de l'introduction du dernier rôle, Montréal a enregistré 4068 demandes de révision. Le sommet avait été atteint lors du rôle de 1992-1993-1994 avec 35 280 contestations.

Gros surplus

La Ville de Montréal a aussi déposé ses états financiers 2005 hier. L'administration municipale a terminé l'année avec un surplus de 163 millions. La Ville a accumulé cette somme grâce à des surplus des années antérieures de 99 millions et des excédents des revenus de 62 millions.

Un peu plus de 102 millions ont déjà été réutilisés, notamment pour équilibrer le budget 2006 et pour renflouer la réserve pour imprévus. Les arrondissements conservent aussi leurs surplus totalisant 14,8 millions.

L'administration Tremblay-Zampino accélère également le remboursement de la dette contractée envers les anciennes municipalités de l'île de Montréal. En 2002, Montréal a emprunté 45 millions à toutes les villes pour équilibrer son budget. Cette année, Montréal rembourse la totalité de cette dette en versant 21 millions aux 27 arrondissements qui la constituaient en 2005. La dette sera ainsi remboursée avec une année d'avance.

Le responsable des finances au comité exécutif estime que les arrondissements gagneront ainsi une marge de manoeuvre plus grande cette année. Les 27 arrondissements se partageront environ 10,5 millions de plus que prévu.

Après ces transferts d'argent, Montréal reste avec une somme d'environ 25 millions. M. Zampino indique que celle-ci pourrait servir à éponger le déficit de la Société de transport de Montréal aux prises avec un manque à gagner de 32 millions en 2006. Il espère toutefois que Québec annoncera bientôt un nouveau cadre financier pour les sociétés de transports en commun.