Dans la région métropolitaine qui inclut Laval, la Montérégie, les Laurentides et Lanaudière, le prix moyen était de 204 000 $, une hausse de 5%.

Dans la région métropolitaine qui inclut Laval, la Montérégie, les Laurentides et Lanaudière, le prix moyen était de 204 000 $, une hausse de 5%.

La Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM) publiait donc lundi matin les chiffres sur les transactions de février, et le volume de ventes a totalisé 1,02$, une hausse de 10% par rapport au même mois en 2005.

Au total, 4978 ventes ont été comptabilisées, une hausse de 4% par rapport au mois de février l'an dernier. En ce qui concerne les inscriptions résidentielles, la croissance est aussi au rendez-vous avec 35 699 inscriptions au 28 février alors qu'on en comptait 31 712 à pareille date en 2005.

Avec la période la plus active du calendrier qui approche, soit le printemps, la Chambre immobilière s'attend à un marché grouillant.

«Tous les indicateurs sont réunis pour que 2006 soit une autre bonne année pour l'immobilier, analyse Michel Beauséjour, chef de la direction. L'augmentation des ventes en février démontre que l'engouement pour l'accession à la propriété demeure très fort.»

Ralentissement canadien...

Toutefois, ces facteurs entrent dans un contexte de ralentissement anticipé du marché canadien et de l'hésitation des Québécois à acheter une maison.

Ainsi, la Banque Royale a publié un sondage Ipsos-Reid selon lequel les intentions d'achat de maisons sont au niveau le plus bas depuis l'an 2000.

Si 29% des répondants estiment qu'ils feront l'acquisition d'une propriété d'ici deux ans - le même niveau qu'en 2005 - seulement 10% ont répondu «très probablement» alors qu'ils étaient 13% l'an dernier. C'est le taux le plus bas en cinq ans.

Et parmi ceux dont l'intention est d'acheter, 8% veulent le faire lors des six premiers mois de 2006, contre 10% à la même période en 2005.

La Banque Royale croit qu'il faut s'attendre à un ralentissement après des saisons records et à un épuisement de la demande des acheteurs de première maison, maintenant propriétaires.

«Les résultats indiquent un net changement par rapport à ce que nous avons observé ces cinq dernières années, dit Catherine Adams, vice présidente au Financement sur valeur nette immobilière chez RBC Banque Royale. Si l'intention d'acheter est encore évidente, le désir est beaucoup moins intense que dans le passé.»

Autre explication possible: 70% des sondés prévoient des taux hypothécaires plus élevés cette année, ce qui ralentit leurs ardeurs.

«Le marché a été extrêmement actif ces dernières années, et il est possible que ceux qui ont acheté préfèrent ne rien changer et bloquer peut-être leur taux hypothécaire pendant que ces taux sont encore abordables», avance Mme Adams.

...et hésitation québécoise

À cela s'ajoute l'attitude des Québécois, qui font preuve d'un léger conservatisme devant l'achat d'une maison si l'on compare leurs intentions d'achats à celle des Canadiens.

En effet, le sondage de RBC démontre que 21% des résidents de la Belle Province comptent acheter une propriété d'ici deux ans, le pourcentage le plus bas au pays alors que la moyenne nationale est de 29%.

D'ailleurs, les Québécois sont les moins nombreux au pays à être propriétaires. Seulement 62% détiennent leur propre logement, contre 66% à l'échelle canadienne. Ils sont aussi champions de la location, avec 38% des répondants contre 32% de moyenne nationale.

Les prix dans le Grand Montréal

RégionsPrix moyen unifamilialVariation en %Montréal312 000 $ +4 %Laval214 000 $ +10%Montérégie191 000 $ +5%Laurentides188 000 $ +8%Lanaudièrel151 000 $ +5%