Il s'agit du Domaine Longwood, un endroit riche d'histoire et planté de chênes centenaires, qui accueillera bientôt une soixantaine de résidences haut de gamme rappelant l'esprit anglo-saxon de naguère du lieu dit de New Liverpool.

Il s'agit du Domaine Longwood, un endroit riche d'histoire et planté de chênes centenaires, qui accueillera bientôt une soixantaine de résidences haut de gamme rappelant l'esprit anglo-saxon de naguère du lieu dit de New Liverpool.

«Le Domaine Longwood, c'est un site exceptionnel au coeur de Lévis. C'est un des derniers endroits situés le long du fleuve Saint-Laurent. Ce que nous avons en tête, c'est un projet domiciliaire intégré, c'est une approche de développement réfléchi et durable, qui donnera un endroit à cachet unique», a indiqué à grands traits le développeur Louis Lessard, à l'occasion d'un entretien accordé au Soleil.

«Deux rues seront tracées à compter du 6 mars et leur aménagement sera terminé à la mi-avril. Il s'agit de faire en sorte que les résidants du Domaine puissent entrer dans leurs maisons en juillet», a sans ambages ajouté M. Lessard.

Le lieu ne sera surtout pas un champ de manoeuvre livré sans réserve aux béliers mécaniques. Déterminés à respecter le cadre naturel du lieu, Louis Lessard et son associé Dominique Turcotte harmoniseront leurs rues et leurs terrains en tenant compte de la topographie. Et celles-ci ne seront pas jointes. Elles s'ouvriront à compter de deux points différents, en l'occurrence de la côte Rouge et du chemin du Sault.

Aussi, selon les termes d'un strict programme de coupe sélective, seuls les arbres devant faire place aux rues et aux résidences seront abattus. De quoi rappeler le projet de la forêt Marie-Victorin, à Saint-Nicolas, les fils des services d'électricité, de téléphonie et de câble seront enfouis, de façon à conserver l'environnement boisé intact.

Ce dont il est question au Domaine Longwood, ce sont des demeures cossues, dans une fourchette de prix de 250 000 $ à 350 000 $, qui s'inséreront en douceur dans leur environnement.

Comme pour donner le ton à leur projet, le tandem Lessard-Turcotte est entré avec précaution sur le terrain acquis de successions anonymes, en quelque sorte accompagné par le ministère québécois des Affaires culturelles. À l'été 2005, ils ont effectivement donné le mandat à l'archéologue Jean-Yves Pintal de faire des fouilles archéologiques poussées, recherches qui ont notamment mis à jour quelque 5000 artefacts et les fondations de deux constructions du premier quart du XIXe siècle. Les fouilles ont également confirmé des occupations amérindiennes successives dont la plus ancienne remonte à 8000 ans.

«Nous n'avons pas trouvé de cimetière», a noté. M. Pintal.

Et pourquoi Longwood? Parce que c'est ce nom qui avait été donné à l'ancien manoir Wade de l'endroit par les barons britanniques du bois à qui il rappelait cette résidence d'exil du nom de Longwood où Napoléon a fini ses jours.