DC International a conçu à Saint-Bruno un système qui est utilisé 13 600 kilomètres plus loin, dans une région dévastée par le tsunami le 26 décembre 2004. Pour 7500 $, la compagnie québécoise permet à des familles indonésiennes d'habiter une maison aménagée, qui résistera mieux si la terre tremble encore.

DC International a conçu à Saint-Bruno un système qui est utilisé 13 600 kilomètres plus loin, dans une région dévastée par le tsunami le 26 décembre 2004. Pour 7500 $, la compagnie québécoise permet à des familles indonésiennes d'habiter une maison aménagée, qui résistera mieux si la terre tremble encore.

L'entreprise envoie par avion une série de panneaux de plastique léger à un entrepreneur local qui se charge de les imbriquer les uns dans les autres. Au bout du compte, ce casse-tête géant donne un gigantesque moule. Ne reste plus qu'à y couler du béton et y insérer les ancrages.

Quand le ciment sèche et que l'entrepreneur retire les panneaux, la maison se tient debout. Les futurs propriétaires recouvrent le cube de béton de crépis, et installent un toit de bois. Ils divisent ensuite l'intérieur à leur guise et posent un plancher de céramique.

«Quand on a inventé ce système en 2004, on était loin de penser qu'il pourrait servir si rapidement à autant de personnes», raconte Bernard McNamara, le président de DC International. Chaque ensemble de plastique permet de construire 100 habitations.

Puisque ce système est si peu coûteux, comment expliquer qu'il ne remporte pas de succès au Québec?

«Le béton est encore très peu populaire dans la construction d'habitations unifamiliales au Québec, explique M. McNamara. Je crois que le marché est vraiment meilleur dans les régions en voie de développement. Espérons par contre que les Québécois s'intéresseront aussi à notre technologie!»

Les entrepreneurs indonésiens y voient un moyen de construire rapidement des habitations solides et permanentes. La firme a d'abord réalisé une maison à Banda Aceh, en Indonésie, et forme actuellement des ouvriers sri lankais pour la construction d'environ 25 maisons.

L'entreprise est aussi soutenue par la Société d'habitation du Québec, qui explore elle aussi des moyens d'aider l'Indonésie à se rebâtir.