L'homme a commencé sa carrière en 1946, après des études à l'École des beaux-arts de Paris. Il vouait une grande admiration à l'architecte suisse Le Corbusier.

L'homme a commencé sa carrière en 1946, après des études à l'École des beaux-arts de Paris. Il vouait une grande admiration à l'architecte suisse Le Corbusier.

Fiset a été recruté au début des années 1950 par l'Université Laval, qui manquait d'espace dans le Vieux-Québec et désirait se reloger à Sainte-Foy. L'architecte rêvait de grands jardins à la française et d'une cité universitaire basée sur le modèle des campus américains. Peu d'éléments ont été retenus de son plan original, qui prévoyait un environnement piétonnier, un axe majeur de circulation entre les pavillons Vachon et Bonenfant, et le pavillon Pollack comme entrée principale du campus.

Il a dessiné les pavillons Ernest-Lemieux, Biermans-Moraud et Charles-de-Koninck. Québec lui doit aussi l'édifice de La Laurentienne, sur Grande Allée, le complexe Marie-Guyard et le tracé du parc falaise, à Sillery.

Édouard Fiset avait travaillé avec l'architecte français Jacques Greber pour l'aménagement de la colline parlementaire à Ottawa. C'est ce qui lui a valu d'être approché ensuite pour concevoir le plan d'ensemble de la colline parlementaire, à Québec. Son premier mémoire préconisait l'ouverture d'autoroutes et du boulevard Saint-Cyrille (aujourd'hui René-Lévesque), pour décongestionner la Grande Allée et la rue Saint-Jean.

«Il a fallu que Jean Lesage arrive au pouvoir pour que ça se concrétise, en 1964-65», mentionne Martin Dubois, consultant en patrimoine et en architecture. Cette réalisation majeure d'Édouard Fiset a été beaucoup décriée. «Il était représentatif de son époque, rappelle Martin Dubois. C'était alors le règne de la voiture et du béton.»

Édouard Fiset n'a pas habité longtemps la maison qu'il s'était construite à Sillery en 1962. Il a déménagé dans la métropole quand Montréal lui a demandé de devenir architecte en chef de l'exposition universelle de 1967. «Ç'a été le summum de sa carrière», commente Martin Dubois.

Il est mort en 1994.