«Pas s'ils sont mal utilisés, tranche Linda Ward, spécialiste en prévention des blessures pour Safe Kids Canada. Par exemple, une barrière qui s'insère entre deux murs à l'aide d'un dispositif à pression ne convient pas aux escaliers. Les risques qu'elle tombe quand un enfant s'appuie dessus sont trop grands.»

«Pas s'ils sont mal utilisés, tranche Linda Ward, spécialiste en prévention des blessures pour Safe Kids Canada. Par exemple, une barrière qui s'insère entre deux murs à l'aide d'un dispositif à pression ne convient pas aux escaliers. Les risques qu'elle tombe quand un enfant s'appuie dessus sont trop grands.»

Ainsi, s'il existe mille et un produits pour protéger les tout-petits, aucun ne convient à toutes les maisons. Pour guider les parents dans leurs achats, la conseillère Nancy Reynolds, fondatrice de l'entreprise Baby Secure, visite leur foyer avec un imposant catalogue.

«Il y a des produits essentiels comme les barrières pour les escaliers et les dispositifs pour garder certaines portes d'armoires fermées, croit-elle. Le reste dépend de l'aménagement de la maison et des parents.»

Loin de vouloir vendre une panoplie de gadgets inutiles, Mme Reynolds croit que dès qu'un enfant se déplace, ses parents devraient d'abord revoir leur aménagement intérieur, quitte à nuire légèrement au design. Une table à café peut se transformer en un dangereux tremplin, les tiroirs ouverts d'une commode font un formidable escalier, le compartiment en bas d'une cuisinière permet aux petits gourmands de toucher à la marmite bouillante...

La consultante suggère donc l'installation de barrières fixes vissées au mur pour limiter en tout temps aux jeunes enfants l'accès à des endroits dangereux comme les escaliers ou un atelier. Puis, au gré des déplacements de la famille, une barrière de plastique à pression peut facilement empêcher Junior d'aller mettre son nez dans le four ou dans la sécheuse.

«C'est aussi une question de relation, ajoute-t-elle. Si les parents doivent constamment dire à leur enfant de ne pas fouiller dans la poubelle, de ne pas mettre les doigts dans les toilettes et de ne pas toucher la prise de courant, ils ne s'amusent pas avec lui: ils passent leur temps à dire " non ". À 2 ans, un bambin ne peut pas comprendre le danger. Mieux vaut alors l'en éloigner, tout simplement.»

Certains produits deviennent alors nécessaires selon les cas, comme des poignées impossibles à tourner pour un enfant et un dispositif pour retenir un placard contre le mur- qu'il est tentant, le jouet déposé sur la tablette supérieure!

Prêcher par l'exemple

D'après un rapport du Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes, près de la moitié des enfants qui s'étaient blessés en franchissant une barrière de sécurité étaient tombés parce qu'elle était ouverte ou mal fermée. Cette étude réalisée en 1996 démontre aussi que les enfants de moins de 2 ans comptent pour plus de 80 % des blessés.

«Il est primordial d'acheter une barrière qui réponde bien à nos besoins et qui soit facile à refermer», prévient Mme Reynolds. Si les parents doivent constamment enjamber une clôture parce qu'il n'y a pas de moyen facile de l'ouvrir, la spécialiste soutient qu'ils enseignent du même coup aux enfants à faire la même chose.

Dans la même logique, la consultante va jusqu'à suggérer aux adultes d'éviter de laisser jouer les enfants avec les chaudrons et les poêlons. «Comment expliquer à un tout petit que lorsqu'une marmite est par terre, il peut jouer avec, mais que sur le rond d'une cuisinière, elle devient dangereuse? demande-t-elle. Les petits réfléchiront comme des adultes... quand ils seront adultes.»

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Sur Internet:

www.babysecure.ca

www.sickkids.ca