«Le coût supplémentaire est surtout attribuable aux frais de chauffage des fondations», déclare Réjean Badeau qui est à la fois président de la société de construction Vent du Sud de Sainte-Foy et de l'APCHQ de Québec.

«Le coût supplémentaire est surtout attribuable aux frais de chauffage des fondations», déclare Réjean Badeau qui est à la fois président de la société de construction Vent du Sud de Sainte-Foy et de l'APCHQ de Québec.

Bien entendu, il y a des irritants à construire durant l'hiver. «Mais il faut composer avec le temps. Cette semaine, il a fait beau. Nos travailleurs en ont profité pour exécuter des travaux extérieurs. Bref, le contrôle des coûts passe par la planification», soutient-il.

S'il se produit une chute de neige abondante ou que sévit un froid intense, «on entre». Aussi bien que l'été, souligne M. Badeau, lorsqu'il fait des orages.

Sous-traitance

Mais si la construction hivernale donne lieu à un train de mesures pour blinder les fondations, à des dépenses particulières pour le chauffage, les abris et le déneigement, les sous-traitants et fournisseurs, en ce qui les concerne, sont moins «chérants» parce que leurs services et produits sont moins concurrentiels.

Ainsi, sur les chantiers d'hiver, ce qui coûte plus cher pour défier le froid est compensé, en partie tout au moins, par une réduction des frais de main-d'oeuvre et du coût des approvisionnements.

«Malgré cela, il est vraisemblable qu'un chantier d'hiver puisse engendrer un surcroît des dépenses», pense l'architecte David Leslie de Québec qui, au cours des dernières années, en a mené quelques-uns à terme.

Marc Vaillancourt de Maurice Bilodeau Inc. est plus précis quant au «surcoût»: il est au minimum de 2000 $, mais peut atteindre 6000 $ suivant le temps qu'il fait et la complexité de l'immeuble à élever.

Moins de profit

Pour sa part, le président de Kenco Construction de Saint-Jean-Chrysostome, Ken Corcoran, croit que, l'hiver, des entreprises s'accommodent d'une réduction de leur marge de profit.

«Elles voient, en effet, dans la construction hivernale l'opportunité de faire rouler leurs équipements, de continuer le paiement de leurs charges et de maintenir à leur service des travailleurs de confiance que d'autres entrepreneurs s'approprieraient durant les périodes de pointe de la construction», continue-t-il.

Marc Vaillancourt, quant à lui, dit que les chantiers d'hiver lui permettent de donner du travail à l'année à son effectif et, ce faisant, de le garder.

Au sein de son entreprise, on ne construit essentiellement que des maisons Novoclimat. Les travailleurs sont donc rompus à cette méthode. Voilà une autre raison pour laquelle M. Vaillancourt tient tant à leur garantir du travail.