C'est ce que révèle le Mouvement Desjardins dans son dernier Indice de l'habitation (IHD). Ces chiffres induiraient un refroidissement du marché si, en revanche, ils ne s'opposaient à la grande vitalité du marché de la revente dans la région.

C'est ce que révèle le Mouvement Desjardins dans son dernier Indice de l'habitation (IHD). Ces chiffres induiraient un refroidissement du marché si, en revanche, ils ne s'opposaient à la grande vitalité du marché de la revente dans la région.

En effet, de janvier à novembre 2005, les courtiers et agents immobiliers ont vendus 8347 propriétés résidentielles, ce qui est 4,6 % de mieux qu'en 2004. À la Chambre immobilière de Québec, on attribue cela à la conjonction d'un nombre plus grand de propriétés à vendre et d'une demande qui ne se dément pas.

«Mais le prix relativement élevé des résidences et la remontée des taux d'intérêt hypothécaires contribueront à refroidir le marché au cours de 2006. Il faudra donc patienter quelques mois avant d'annoncer le début officiel du ralentissement des ventes au Québec», prétend-on chez Desjardins. Encore que la Vieille Capitale l'emporte sur Montréal qui, elle, enregistre un repli de 3,6 %.

Un mois

Si le délai de vente des maisons croît d'une semaine pour les maisons et de deux semaines pour celles qui sont soldées à 200 000 $ et plus, il s'allonge d'un mois pour les logements en copropriété.

Lors de la conférence 2005, fin novembre dernier, de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) touchant les perspectives du marché de l'habitation dans la région de Québec, l'économiste et analyste de marché de l'organisme, Frédéric Brie, précisait que le délai de vente des copropriétés était de 64 jours en basse-ville de Québec et Vanier, de 65 en haute-ville et de 74 du côté de Charlesbourg et Beauport.

Largesses

Enfin, à l'occasion d'une entrevue donnée au SOLEIL dernièrement, M. Brie rappelle que c'est l'ensemble Sainte-Foy, Sillery, Cap-Rouge et Saint-Augustin-de-Desmaures qui, depuis 2000, a profité le plus, dans la région métropolitaine de Québec, des largesses du marché immobilier.

Car de janvier 2000 à septembre 2005 inclusivement, on y a fait 4260 mises en chantier et venu 7636 maisons et copropriétés.

«Mais c'est le quartier Gaudarville, situé immédiatement à l'ouest du cinéma Odéon à proximité du boulevard Hamel, qui a été le plus choyé quant à la construction neuve», ajoute l'analyste.

Les terrains y étant moins coûteux, ce sont les «premiers acheteurs» qui, selon lui, s'y sont spécialement donné rendez-vous.

Cependant, Charny, Saint-Romuald, Saint-Jean-Chrysostôme, Saint-Nicolas, Saint-Rédempteur, Breakeyville, Saint-Lambert et Saint-Étienne tirent également leur épingle du jeu avec 3980 mises en chantier.

«Il y a eu des îlots de développement un peu partout, mais c'est à proximité des ponts qu'on a construit le plus», croit M. Brie.

Quant à la revente, c'est du côté de Val-Bélair, Loretteville, Valcartier ou Shannon qu'on a, après Sainte-Foy, réussi le mieux. On y a, en effet, soldé 6525 propriétés résidentielles depuis 2000.

«À Val-Bélair, présume le porte-parole de la SCHL, plusieurs propriétaires de maisons de 10 ans et moins ont vendu la leur et en ont acheté une autre tout en améliorant leur situation. Le prix des terrains dans cette localité conjugué à son incidence sur le prix des maisons a attiré, là aussi, plusieurs premiers acheteurs.»