«Éclairez bien votre numéro civique devant la maison et derrière sur la ruelle, le cas échéant», recommande Alexandre Royer, délégué aux relations publiques au Bureau d'assurance du Canada (BAC).

«Éclairez bien votre numéro civique devant la maison et derrière sur la ruelle, le cas échéant», recommande Alexandre Royer, délégué aux relations publiques au Bureau d'assurance du Canada (BAC).

Si vous appelez les policiers ou les pompiers, ils ne seront pas pris au dépourvu. Ils vous trouveront aisément.

«Autrement, ils pourraient perdre des secondes et même des minutes, si importantes pour les personnes qui sont en détresse», renchérit la capitaine Ghislaine Lemieux, de la division prévention du Service de protection contre les incendies de la Ville de Québec.

Veillez aussi, insiste l'officière, à ce que vos avertisseurs de fumée soient fonctionnels. Mais si vous n'en avez pas, continue-t-elle, hâtez-vous d'en installer.

«À Québec, ils sont obligatoires dans chaque logis depuis 1980. Pourtant, dans 50 % des foyers, ou bien il n'y en a pas, ou bien ils ne marchent pas», déplore Mme Lemieux.

D'un autre côté, quand on désarme un avertisseur sous prétexte qu'il part à tout bout de champ en raison des fumées de cuisson, on se met à découvert. «Cela est tout à fait à proscrire», insiste M. Royer.

Par ailleurs, si une montagne de cadeaux ou même l'arbre de Noël se dresse devant une porte de sortie et que survient un incendie, on sera captif.

«Laisser les issues libres», implore-t-elle. Ce qui est vrai dedans l'est aussi dehors. Un ramassis d'objets, de boîtes et même de bois de chauffage sur le balcon est dangereux. S'il y a présence de glace au sol, on épandra de l'abrasif ou du sable.

«Puisqu'en cas de feu, il faut pouvoir se rendre promptement et sans encombre sur la voie publique», ajoute-t-elle. Dans le cas contraire, les obstacles peuvent faire place à la bousculade, la bousculade à la panique, la panique à la mort de gens.

D'un autre côté, M. Royer est d'avis qu'un ménage prévoyant devrait, faire un plan d'évacuation avant qu'il ne soit secoué par un drame. «Il est, à plus forte raison, utile durant les Fêtes, puisque les maisons sont souvent bondées et l'espace restreint», pense-t-il.

Cordons de lumières

La directrice du Service en prévention contre les incendies plaide la nécessité d'employer des cordons de lumières en bon état. Un cordon craquelé ou raboudiné au moyen de ruban gommeux peut provoquer des courts-circuits.

De plus, on ne branchera pas un cordon quel qu'il soit sur une rallonge simple. Car, à son extrémité, on a souvent tendance à former amas de fiches et de fils d'autres appareils d'éclairage ou électriques.

Préférez, conseille-t-elle, des barres multiprises à disjoncteur. Si elles sont trop sollicitées par rapport à l'ampérage spécifique du circuit, le disjoncteur sautera.

Puis, avant d'aller au lit, il faut fermer les lumières de l'arbre, être sûr que les bougies sont éteintes et les cendriers désemplis. «Je sais que cela déplaît aux environnementalistes, mais il vaut mieux vider les cendriers dans les toilettes», plaide-t-elle.

Elle ajoute qu'une pièce dans laquelle il y a une bougie allumée ou une cigarette qui se consume dans un cendrier, ne doit jamais être laissée sans surveillance.

Absence brève

Vous vous absentez, ne serait-ce que quelques instants pour aller au dépanneur, «activez» tout de même votre système d'alarme. Si vous n'en avez pas, prenez un soin particulier à verrouiller vos portes.

«Ne faites pas en sorte qu'un cambrioleur n'augmente son butin de cadeaux que vous avez mis sous l'arbre», met en garde Claire Roy, de CAA-Habitation.

Et, après Noël, le jour d'enlèvement des ordures ménagères, ne disposez pas vos boîtes vides de magasin sur le trottoir. «Ne faites pas exprès», recommande Mme Roy. Car un voleur futé passant par là, tirera ses conclusions et pourrait envisager de s'introduire chez vous pour vous délester des beaux objets que vous avez reçus.

Absence prolongée

Comme vous allez passer Noël dans le sud ou au loin chez vos parents, n'annoncez surtout pas sur votre répondeur téléphonique que vous serez de retour dans une semaine ou deux. Et de peur que cela ne tombe dans l'oreille d'un fripon, n'allez pas non plus en faire la publicité chez votre dépanneur, avertit le CAA-Habitation.

On ne quittera toutefois pas la maison sans avoir demandé à un parent ou à un voisin fiable de venir faire un tour à l'occasion, tout au moins. «Idéalement, il donnera à la maison l'apparence d'être habitée», suggère M. Royer. Il déneigera, déplacera votre véhicule si vous l'avez laissé là, ramassera le courrier et vos circulaires. Après une légère chute de neige, il pourra même venir imprimer ses pas.

De votre côté, vous aurez sans doute établi, à l'intérieur, une stratégie d'allumage des lumières par minuterie, pour reproduire vos habitudes de vie. Mais si vous allez normalement au lit à 22 h, les éteindre à ce moment, le soir de Noël, pourrait paraître suspect.

Il faut savoir que si la stratégie d'éclairage est parfaite, mais que votre boîte aux lettres est «pleine aux as» et votre entrée complètement enneigée, les malfaiteurs sauront que vous essayez de les leurrer.

Quant aux appareils d'éclairage détecteurs de mouvement à l'extérieur, le BAC les trouve, en principe, dissuasifs. En tout cas, ils gênent les rôdeurs et font réfléchir les malfaiteurs. Côté cour, ils mettront en alerte les voisins de derrière.

En revanche, si votre maison est équipée d'un système d'alarme, M. Royer professe la nécessité, avant de partir quelques jours ou quelques semaines, de vous assurer, au moyen du test de communication afférent, que le système est bien en lien avec la centrale.

Finalement, il rappelle l'obligation qu'ont les assurés, en vertu de leur contrat d'assurance, de ne pas laisser leur maison seule ou inhabitée durant plus de quatre jours consécutifs. Sinon, votre assureur pourrait refuser de vous indemniser.