D'où, en partie, la hausse du nombre des propriétés offertes sur le réseau de courtage (SIA). Ce dont la Chambre immobilière de Québec (CIQ) n'est pas convaincue.

D'où, en partie, la hausse du nombre des propriétés offertes sur le réseau de courtage (SIA). Ce dont la Chambre immobilière de Québec (CIQ) n'est pas convaincue.

La CIQ est plutôt portée à comparer l'importante majoration de 1100 propriétés inscrites en permanence en 2005 sur 2003 à un ressort comprimé qui se détend.

Car le marché, explique sa présidente, Michèle Gagnon, était si exacerbé durant les années 2002 à 2004 que plusieurs propriétaires se sont abstenus de vendre de peur que leur transaction ne soit conclue avant même qu'ils n'aient eu le temps, faute de choix, de se trouver une nouvelle maison. Ils appréhendaient, selon elle, de se retrouver temporairement sans abri.

«À présent, l'inventaire des résidences à vendre est grand et les délais de vente quelque peu allongés. Ces gens se décident donc à confier la vente de leur propriété à un courtier», plaide Mme Gagnon.

De son côté, l'économiste et analyste principal de marché du bureau de Québec de la SCHL, Jean-François Dion, se souvient que, de 2002 à 2004, il y a eu pénurie de propriétés à vendre tellement la demande était retentissante. Ce qui, pense-t-il, a persuadé plusieurs propriétaires à vendre par eux-mêmes.

Part de marché

En 2002, précise M. Dion, la part de marché du réseau de courtage immobilier (SIA) dans la région métropolitaine de Québec était de 55 %. Elle s'est repliée à 52 % durant les années 2003 et 2004 pour revenir à 55 % cette année.

Les courtiers et agents, continue-t-il, ont effectué 7071 ventes en 2002 (55 %) sur un total de 12 846 maisons et copropriétés vendues dans toute la région métropolitaine de Québec. Cela, suivant une compilation de données recueillies au Bureau de la publicité des droits.

En 2003, les chiffres étaient respectivement de 6292 (52 %) et 12 202 ; en 2004, de 6257 (52 %) et 12 026 ; de janvier à octobre 2005, de 6031 (55 %) et 11 070.

En 1991, reprend l'analyste, le décompte des ventes SIA était de 3729 (58 %) sur 6409 transactions. «Depuis, le parc immobilier s'est agrandi et influe sans doute sur le haut volume actuel des ventes», estime-t-il.

En revanche, il se peut que les gens aient davantage la «bougeotte» et que les baby-boomers, qui changent de mode d'habitation, attisent, pour leur part, le marché.

«En tout cas, les courtiers et agents ont plus de mandats de vente pour un marché dont la vitalité ne se dément pas», résume Mme Gagnon.

Les cessions de propriétés sans intermédiaire, rappelle-t-on, résultent de successions, de ventes à 1 $ à un conjoint ou un collatéral, à des transactions ordinaires de gré à gré avec le concours ou non d'agences de services.

Prix moyen

Enfin, la Chambre immobilière de Québec se félicite que, de janvier à novembre de cette année, 8347 ventes SIA aient eu lieu dans la région de Québec. «Une augmentation de 4,2 % sur l'an passé», peut-on lire dans un communiqué transmis au Soleil.

En novembre seulement, 681 propriétés ont été vendues. Ce qui est 2,6 % de plus que l'an passé. Quant à la valeur des transactions, elle est de 100,2 millions $, pour une augmentation de 13 % sur 2004.

Le prix moyen d'une propriété résidentielle dans le grand Québec, conclut la Chambre, est de 147 138 $.