Tous les experts consultés s'entendent sur un point: le purificateur d'air est une solution de dernier recours. «On ne le recommande pas d'emblée, indique Linda Charette, inhalothérapeute à l'Association pulmonaire du Québec. Avant d'en arriver là, on va plutôt encourager les gens à éliminer les odeurs qui dérangent ou les sources de pollution dans la maison. Et on recommande d'aérer la maison en ouvrant les fenêtres régulièrement.»

Tous les experts consultés s'entendent sur un point: le purificateur d'air est une solution de dernier recours. «On ne le recommande pas d'emblée, indique Linda Charette, inhalothérapeute à l'Association pulmonaire du Québec. Avant d'en arriver là, on va plutôt encourager les gens à éliminer les odeurs qui dérangent ou les sources de pollution dans la maison. Et on recommande d'aérer la maison en ouvrant les fenêtres régulièrement.»

Mais s'il vous est impossible de réduire à néant ce qui incommode vos narines et que vous envisagez sérieusement l'achat d'un purificateur d'air, voici quelques petits conseils pratiques avant de passer à la caisse.

Une question de filtre

Toutes les associations pulmonaires du Canada le recommandent: vaut mieux opter pour un purificateur d'air avec un filtre HEPA (High Efficiency Particulate Air Filter). Ce dispositif capte non seulement les particules mais les retient à l'intérieur de l'appareil, afin qu'elles ne soient pas rejetées dans l'air par la suite.

En plus de ce filtre de meilleure qualité, Claude Mainville, expert en qualité d'air intérieur chez Groupe Natur'Air, recommande aussi les appareils qui contiennent un deuxième filtre résistant au charbon actif. «Ce type de filtre absorbe les produits chimiques, donc les particules gazeuses qui se retrouvent dans l'air», explique-t-il.

Mais le nec plus ultra du purificateur d'air est, selon Jean-Claude Trudel, président de la firme Air-Labs, le Plasma Cluster fabriqué par Sharp: en plus de contenir trois filtres différents (HEPA, résistant au charbon actif et antibactérien), l'appareil produit des ions positifs et négatifs, selon la qualité de l'air de la pièce. «Ce qui est important, ce n'est pas seulement de retirer les particules nuisibles de l'air, c'est aussi d'ajouter ce qui manque, explique M. Trudel. Ce qui fait souvent défaut dans les maisons, c'est l'absence d'ions négatifs.»

Mais pour en faire l'«cquisition, il faut être prêt à investir environ 300 $, pour le plus petit modèle. Pour ceux qui disposent d'un budget plus restreint, M. Trudel conseille tout de même d'éviter les plus petits purificateurs qui se vendent environ 50 $. «La plupart de ces modèles, c'est une joke, ça ne sert pas à grand-chose», indique-t-il. Vaut mieux prévoir au moins une centaine de dollars pour qu'un tel achat commence à en valoir la peine, conseille M. Trudel.

Par ailleurs, l'appareil le plus puissant ne sera pas nécessairement le plus approprié, rappelle Mme Charette: «Les purificateurs doivent convenir à la grosseur de la pièce. Un modèle qui est trop puissant pour une petite chambre peut aussi être nocif.»

Et pour les personnes souffrant d'asthme ou de problèmes respiratoires, le purificateur peut les soulager mais il est loin d'être un incontournable, ajoute l'inhalothérapeute.

Entretien

Après avoir fait le bon choix, reste à en faire régulièrement l'entretien en suivant les instructions du fabricant : changement de filtre, nettoyage, etc.

«C'est le plus gros problème avec ces appareils, affirme Claude Mainville. Les gens n'ont pas le temps et oublient l'entretien. Résultat: on peut avoir enlevé les odeurs, mais les contaminants demeurent.»

La solution la plus simple? Ouvrir les fenêtres. «Ça ne coûte pas cher et c'est une bonne habitude à prendre», rappelle M. Mainville. Prêt pour un changement d'air?