Une fois le constat établi, reste à voir ce qu'on peut faire. Nous avons posé la question au Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues (GIRBa), rattaché à l'Université Laval, qui s'est lui-même enquis auprès des résidants de leurs besoins et désirs. C'était le sujet du mémoire de maîtrise de Sébastien Lord. Ce que les gens veulent majoritairement, c'est continuer à vivre dans leur milieu, et le plus longtemps possible dans leur maison. L'idée que tous les banlieusards souhaitent finir leurs jours au centre-ville est un mythe.

Une fois le constat établi, reste à voir ce qu'on peut faire. Nous avons posé la question au Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues (GIRBa), rattaché à l'Université Laval, qui s'est lui-même enquis auprès des résidants de leurs besoins et désirs. C'était le sujet du mémoire de maîtrise de Sébastien Lord. Ce que les gens veulent majoritairement, c'est continuer à vivre dans leur milieu, et le plus longtemps possible dans leur maison. L'idée que tous les banlieusards souhaitent finir leurs jours au centre-ville est un mythe.

M. Lord poursuit ses travaux au doctorat, avec le même groupe de personnes âgées. Il nous a reçus, en compagnie de l'architecte Geneviève Vachon, professeure de design urbain, qui revient d'une année d'étude et de recherche au cours de laquelle elle sillonné plusieurs pays d'Europe, l'Ouest canadien et américain, voire le Brésil.

Calgary

À sept minutes du centre-ville, sur un terrain de 182 hectares cédé par le ministère de la Défense nationale, s'élève Garrison Woods. Présentement, 65 hectares sont utilisés. On y a construit 1600 unités de logement. Les prix varient de 120 000 $ pour un condo à 700 000 $ pour une maison. Tout est vendu.

Garrison Woods est un quartier mixte. Maisons en rangée, immeubles locatifs, logements restaurés qui datent de l'époque où il y avait des militaires. Les écoles, les épiceries et autres commodités se trouvent à distance de marche. Il y a des parcs, des arbres, de la verdure. Les rues sont sûres. On les a voulues plus étroites, avec des ronds-points, pour forcer les automobilistes à ralentir. Elles sont bordées de trottoirs bien éclairés.

San Francisco

Le nouvel urbanisme, comme le pratique l'architecte Peter Calthorpe, à San Francisco, mérite l'attention. L'objectif est d'offrir, dans un faible rayon, ce dont les gens ont besoin, habitat, transport, magasins... et de diversifier le plus possible les options. L'une d'elles consiste à ériger un logement supplémentaire au-dessus des garages construits derrière les maisons unifamiliales ou en rangée, et dont l'entrée donne sur une ruelle.

Cette façon de faire permet d'accommoder des vieux parents. Elle n'est pas sans rappeler les maisons intergénérationnelles, qui commencent à pousser ici. Il en existe à Terrebonne, et quelques autres à Duberger, à Saint-Romuald, à Saint-Rédempteur. Geneviève Vachon voit d'un bon oeil qu'on puisse se servir d'un car-port pour donner un toit à papa ou maman. Attention toutefois. Les règlements de zonage sont extrêmement capricieux. Ce qui est permis à Charlesbourg ne l'est pas à Sainte-Foy. Tant à Québec qu'à Lévis, les fusions municipales n'ont encore rien changé à ce sujet. Avant de se

lancer dans quelque projet que ce soit, il est donc primordial de s'informer auprès de son bureau d'arrondissement.

Quoi qu'il en soit, c'est dans leur bungalow que les aînés souhaitent demeurer. Leur désir est réaliste. Ce genre d'habitations, dotées d'un seul étage, s'adaptent sans trop de difficultés aux personnes en perte de mobilité.