Si l'on excepte les très discrets poissons rouges, le babillage inoffensif des perruches et quelques rares reptiles aussi, l'essentiel des animaux de compagnie vivant en condo se limite aux chats et aux chiens. Avec une nette prédominance depuis quelques années déjà (les règlements municipaux draconiens en matière de permis, de tenue en laisse et de ramassage des cacas n'aidant guère) pour les chats. Ces derniers représentent donc jusqu'à 65 % des animaux domestiques en ville.

Si l'on excepte les très discrets poissons rouges, le babillage inoffensif des perruches et quelques rares reptiles aussi, l'essentiel des animaux de compagnie vivant en condo se limite aux chats et aux chiens. Avec une nette prédominance depuis quelques années déjà (les règlements municipaux draconiens en matière de permis, de tenue en laisse et de ramassage des cacas n'aidant guère) pour les chats. Ces derniers représentent donc jusqu'à 65 % des animaux domestiques en ville.

L'animal vivant dans un condominium devrait, bien sûr, déranger le moins possible le voisinage. La castration des matous s'impose donc pour éviter le fâcheux marquage territorial et urinaire avec son âcre et envahissante odeur. Pour prévenir leurs bruyantes, démonstratives et interminables chaleurs lorsqu'elles ne sont pas accouplées, les chattes devront aussi être «opérées».

Quant aux chiennes, la grande opération est plus que souhaitable aussi pour empêcher que couloirs, ascenseurs et autres parties communes ne soient souillés de pertes sanguinolentes deux fois par an. Certes, les couches-culottes peuvent bien sûr limiter les dégâts et ébats amoureux en public. Mais l'intervention chirurgicale a comme effet bénéfique aussi de prévenir les tumeurs mammaires et autres infections utérines si fréquentes chez cette espèce après l'âge de sept ans.

Le chien de condo idéal sera donc de petite taille (genre yorkshire-terrier, caniche nain...): on pourra alors le prendre facilement dans ses bras sans souiller le sol, à la différence de ces véritables serpillières sur quatre pattes que sont les lévriers afghans et autres bergers anglais les jours de neige ou de gadoue. En déposant ainsi cette minuscule créature sur le trottoir, on suscite bien moins de conflits avec les voisins de palier qui doivent parfois affronter un gros toutou tout feu tout flamme. Les chiens robustes ou turbulents devraient en effet contenir leurs ardeurs. Et être suffisamment bien élevés, aussi, pour ne pas sauter sur les copropriétaires. Tous n'étant pas des inconditionnels, loin de là, de la gent canine! Quant aux grands toutous, ils devront éviter aussi de bousculer bambins et personnes âgées.

Les chiens à poil dur, les caniches en particulier, perdent moins leur poil: un véritable soulagement donc pour le concierge pendant la mue. L'hygiène canine, en général (entretien du pelage, des glandes anales et des conduits auriculaires), devra être rigoureuse.

Particulièrement chez les toutous aux oreilles pendantes et nauséabondes. Des bains réguliers réduiront aussi cette omniprésente et guère suave odeur de chien mouillé après la neige ou la pluie. De plus, des griffes taillées et limées régulièrement éviteront que les pitous les plus impétueux et pressés de sortir ne rayent ou n'endommagent la porte d'entrée de l'immeuble. Cette manucure sera aussi une véritable bénédiction pour les planchers fraîchement sablés et vernis.

Quant au nombre d'animaux tolérables dans un condo, les règlements municipaux fournissent bien sûr des balises sans équivoque: la plupart des municipalités se limitant à deux chiens par foyer, mais sans restriction de taille ni de race, toutefois. Quant aux chats, leur nombre demeure le plus souvent discrétionnaire. Il serait donc opportun de le stipuler clairement dans le règlement de copropriété pour éviter les errances et autres malentendus.

Enfin, les candidats à la copropriété amoureux des bêtes auraient peut-être avantage à opter pour un condo du type «animal friendly». Pour ce faire ils peuvent s'adresser au Dr Marc Vaillancourt (tél: 514 487-5300): véritable pionnier en matière de zoothérapie au Québec, ce vétérinaire s'investit actuellement dans un projet original où les copropriétaires devront tous, et obligatoirement, posséder un animal!