«Les ventes ont continué à être solides au cours de l'été en raison de fondements économiques encore favorables, a déclaré l'économiste en chef de l'association, Gregory Klump, en entrevue téléphonique. Le marché de l'emploi est robuste, les taux hypothécaires sont encore peu élevés et la confiance des consommateurs se maintient toujours.»

«Les ventes ont continué à être solides au cours de l'été en raison de fondements économiques encore favorables, a déclaré l'économiste en chef de l'association, Gregory Klump, en entrevue téléphonique. Le marché de l'emploi est robuste, les taux hypothécaires sont encore peu élevés et la confiance des consommateurs se maintient toujours.»

Les reventes de maisons réalisées par l'entremise du Service inter-agences ont atteint près de 11,2 milliards de dollars au mois d'août 2005, soit une forte augmentation de plus de 32 % par rapport au mois d'août 2004.

Pas moins de 45 410 demeures ont changé de propriétaires en août 2005, comparativement à 38 478 demeures en août 2004, soit une augmentation de 18 %.

Le Québec a également affiché un mois record, même si les taux d'augmentation sont moins élevés que la moyenne nationale.

C'est ainsi que les reventes de maisons y ont augmenté de 22,9 % entre août 2004 et août 2005 pour atteindre 967,9 millions de dollars. C'est en Colombie-Britannique que l'augmentation a été la plus forte parmi les provinces, soit 60 %. La plus faible augmentation s'est retrouvée à l'Île-du-Prince-Édouard, soit 6,7 %.

C'est d'ailleurs en Colombie-Britannique que le prix moyen des résidences ayant fait l'objet d'une transaction est le plus élevé, soit 334 803 $. Au Québec, on parle d'un prix moyen de 182 751 $.

La croissance du marché de la revente ne semble cependant pas se refléter dans toutes les régions du Québec. Éric Fournel, agent de l'agence Remax du Cartier, a affirmé que le marché avait été plutôt tranquille au coeur de Montréal en août.

«Septembre est aussi tranquille, trop tranquille, a-t-il commenté. Je ne sais pas si c'est le beau temps, on dirait que les acheteurs ne se présentent pas. On espère un peu qu'il fasse bientôt mauvais, pour que les gens se remettent dans l'esprit.»

À Sherbrooke, le mois d'août a été bon, mais pas extraordinaire.

«Ça a été moins expéditif que l'année dernière, a commenté Alain Laplante, de chez Remax D'abord Estrie. Le marché a été plus stable, plus équilibré.»

Un agent Remax de Sainte-Foy, Robert Boutin, a indiqué que le mois d'août avait bien été en général, mais que cela pouvait varier selon les secteurs de la ville. Les prix, par contre, commencent à «flotter vers le bas». «Les gens commencent à être plus réalistes», a-t-il déclaré. L'Association canadienne de l'immeuble a tenu à souligner que les nouveaux mandats confiés aux agents immobiliers avaient également atteint des niveaux records, soit près de 67 000 nouveaux mandats en août 2005 pour l'ensemble du Canada. Il s'agit d'une augmentation de 8,2 % par rapport aux nouveaux mandats confiés aux agents en août 2004. Pour le Québec, l'augmentation a été de 10,1 %.

Si l'association s'attend à ce que les ventes demeurent élevées d'ici la fin de l'année, elle prévoit un léger fléchissement en 2006.

«Nous nous attendons à ce que la hausse des taux d'intérêt et les prix plus élevés des résidences entraînent un ralentissement du marché de la revente», a déclaré M. Klump.

On utilise souvent les statistiques de mises en chantier pour juger de l'état d'une économie. L'Association canadienne de l'immeuble fait toutefois valoir que la revente de maisons a des impacts importants sur l'économie.

Dans un rapport réalisé récemment pour l'association, la firme Clayton Research a ainsi estimé qu'entre 2002 et 2004, chaque vente réalisée par l'entremise du Service inter-agences avait généré en moyenne 24 697 $ en dépenses supplémentaires. On parle notamment des frais de déménagement, des dépenses de rénovations, de l'achat de meubles et d'électroménagers et des taxes.

Dans le cas du Québec, on parle de dépenses supplémentaires de 21 331 $.

«En utilisant ces données, on peut conclure que les reventes de maisons ont généré des retombées économiques de 8 milliards de dollars jusqu'ici cette année», a affirmé M. Klump.

Dans son rapport, Clayton Research estime également que chaque année, la revente de maisons génère la création de 119 990 emplois au Canada, dont 17 850 au Québec.