«Aussitôt les vacances terminées, des particuliers inquiets ont commencé à venir prendre conseil», raconte la technicienne en chauffage et directrice générale du Centre du foyer de Pintendre, Louise Labrie.

«Aussitôt les vacances terminées, des particuliers inquiets ont commencé à venir prendre conseil», raconte la technicienne en chauffage et directrice générale du Centre du foyer de Pintendre, Louise Labrie.

Conscients tout de même qu'il leur faut «investir» pour économiser, ils démontrent, selon elle, une grande sensibilité aux appareils de chauffage aux granules, à l'annexe de chauffage au bois Caddy (conçu et fabriqué par PSG Distribution de Saint-Georges) juxtaposable à un système de chauffage au mazout. Le premier coûtant 2000 $ environ, le second, 2500 $.

«Mais pour ceux qui ont déjà un poêle ou un foyer au bois, la dépense est déjà faite, alors que le gaz n'est pas compétitif car ce combustible fossile suit la courbe des prix des hydrocarbures», pense le directeur général de l'Association professionnelle du chauffage (APC), Ghyslain Bélanger.

D'un autre côté, à l'Association québécoise du chauffage au mazout, on est persuadé que les gens ne vont pas «se mettre à transformer leur système de chauffage» pour autant.

Conseiller en matière de poêles et foyers chez Giroux Maçonnex, boulevard Pierre Bertrand, Claude-André Poulin trouve qu'encourir une dépense de quelques milliers de dollars pour un appareil supplétif est un «pensez-y bien». Son prix sera loin d'être amorti la première année. À peine donnera-t-il matière à quelques centaines de dollars d'économies. Si le prix du litre de mazout, tel qu'augmenté, se maintient des années durant, la mise de fonds en aura sans doute valu la peine.

Néanmoins, l'APC est d'avis que «les poêles à granules constituent un choix parfait pour les gens qui paient des prix élevés pour le chauffage de la maison, à cause des coûts fluctuants de l'énergie». Et, selon elle, ils servent souvent de source secondaire de chaleur «pour aider à contrôler les dépenses de chauffage».

Fonctionnement

Directeur de la Quincaillerie Durand, boulevard L'Ormière, Steve Dion est convaincu que la granule de bois est un «produit d'avenir». Comme il résulte du recyclage du bran de scie et de la transformation de la biomasse forestière, il parie que, dans 10 ans, on n'aura sûrement pas fini d'en parler et d'en produire.

Les granules, généralement données par le haut au terme de leur passage dans une vis sans fin, s'opposent dans leur chute dans la chambre à combustion à un souffle d'air chaud qui les attise. Le rendement, d'après M. Dion, est «terrible» puisque fondé sur le principe du feu de forge.

L'appareil de chauffage aux granules est en quelque sorte un poêle à bois automatisé, dit l'APC. Son installation est toutefois l'affaire d'un technicien en chauffage qualifié.