Le ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs offre deux fois par année, au printemps et à l'automne, la possibilité de participer aux tirages de terrains d'une superficie moyenne de 4000 mètres carrés, où l'on peut ériger un chalet selon les règlements de la municipalité concernée.

Le ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs offre deux fois par année, au printemps et à l'automne, la possibilité de participer aux tirages de terrains d'une superficie moyenne de 4000 mètres carrés, où l'on peut ériger un chalet selon les règlements de la municipalité concernée.

Ces terres de la Couronne sont mises en location, à un loyer annuel corres-pondant à 8 % de leur valeur marchande. À ce coût, il faut ajouter les taxes municipales et scolaires, même si l'école la plus près du chalet est à 300 kilomètres!

L'affluence au tirage le démontre: la demande est très forte pour ce genre de location. Dans la région de la Mauricie, plus de 1000 personnes ont tenté leur chance, l'an dernier, pour le tirage d'une cinquantaine de terrains. «On assiste aussi à une diminution de l'offre, affirme Raymond Cotnoir, président du Regrou-pement des locataires des terres publiques du Québec. Les lacs s'ouvrant au développement sont de moins en moins nombreux et de plus en plus éloignés.»

Malgré la très forte demande, le Ministère tient à garder la mainmise sur la gestion du territoire public (92 % du Québec). «Il faut garder des terrains disponibles pour les générations futures et protéger l'environnement. Désormais, seuls 40 % des terrains riverains d'un lac peuvent être cédés à des particuliers. Le reste va demeurer à l'état sauvage pour assurer la conservation», explique Céline Guimont, responsable de projet au ministère des Ressources naturelles et de la Faune.

Le Québec compte déjà près de 38 000 locataires de terrains publics, 27 000 possèdent un bail à des fins de villégiature, permettant la construction d'un chalet, et 11 000 pour l'érection d'un abri sommaire (camp de chasse ou de pêche). Seule la région de l'Abitibi-Témiscamingue délivre encore de nouveaux permis pour les abris sommaires. Toutes les autres privilégient la construction d'un chalet, afin de profiter d'impôts fonciers plus généreux.

Vu la valeur exceptionnelle de ces terrains perdus au coeur de la nature, il est très rare que les baux ne soient pas renouvelés, affirme Mme Guimont.

Parmi les participants aux tirages, 66% veulent des terrains riverains, 42 % les souhaitent isolés et seulement 11 % les veulent équipés de services publics.

Cinquante-cinq pour cent désirent un terrain pour s'adonner à la chasse ou à la pêche, 41 % à des fins de villégiature, 25 % pour du quad ou de la motoneige et 24 % pour l'observation de la faune et de la flore. De 15 à 20% des participants se réinscrivent d'année en année au tirage, jusqu'à ce que la chance leur sourit.

En théorie, en n'étant pas propriétaire du terrain, vous pouvez être évincé sans dédommagement à la fin de votre bail. Par contre, le propriétaire, c'est-à-dire le gouvernement du Québec, dédommage habituellement les locataires qui doivent abandonner leur chalet pour une raison ou une autre. Par exemple, lors de la création du parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, Québec a indemnisé les locataires des lieux.

La date des prochains tirages au sort de terrains n'est pas encore déterminée. Elle sera annoncée sur le site Internet du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (www.mrn.gouv.qc.ca).

Utilisation des terrains

55 % chasse ou pêche

41 % villégiature

25 % quad/motoneige

24 % observation de la nature

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* Les participants au tirage pouvant choisir plus d'une réponse, le total dépasse nécessairement 100 %.