Cn projet de 180 appartements verra le jour au cours des prochaines années dans l'enceinte de l'ancienne carrière Goyer, au pied du mont Saint-Bruno. Cette carrière désaffectée s'est transformée au cours des 20 dernières années en un lac aux eaux cristallines de 30 à 40 mètres de profondeur.
Cn projet de 180 appartements verra le jour au cours des prochaines années dans l'enceinte de l'ancienne carrière Goyer, au pied du mont Saint-Bruno. Cette carrière désaffectée s'est transformée au cours des 20 dernières années en un lac aux eaux cristallines de 30 à 40 mètres de profondeur.
C'est M. Brossard lui-même, résidant de Saint-Bruno, qui a proposé aux trois promoteurs, José Lobato, Serge Gariépy et Mathieu Duguay, sa collaboration à titre bénévole. «Il est très rare qu'il reste quelque chose de valable suite à une utilisation humaine, mais c'est le cas à la carrière Goyer. Ses parois rocheuses permettent de visualiser notre histoire géologique, du passage des glaciers à la mer de Champlain en passant par la formation des Montérégiennes. Ça serait une perte considérable de ne pas mettre en valeur ce lieu», dit le célèbre chasseur d'insectes.
L'ancienne carrière Goyer s'est transformée au cours des 20 dernières années en un lac aux eaux cristallines.
M. Brossard conseille les promoteurs sur les façons d'empêcher la dégradation de cet environnement. Le lac possède une eau de grande qualité provenant de la nappe phréatique. «En tant qu'ancien notaire, je leur propose de créer des servitudes, comme celle d'interdire l'utilisation d'embarcations à moteur sur le plan d'eau.»
Le réputé entomologiste va s'assurer également de la revalorisation des roches que l'on excavera pour construire les cinq immeubles de 36 appartements. «On tentera de récupérer les fossiles et de les mettre en valeur», explique-t-il. Il fournira aussi des panneaux explicatifs sur les papillons et autres espèces que l'on peut observer au parc du Mont-Saint-Bruno, qui jouxte ce projet immobilier.
Ravis de cette collaboration, les promoteurs misent d'ailleurs sur le côté vert pour attirer les clients, principalement des résidants de Saint-Bruno désireux de se départir de leur maison unifamiliale. Entourés de verdure, tous les appartements posséderont une vue et un balcon donnant sur le lac, qui sera entièrement privé. Le projet comprend deux places de stationnement intérieur par logement, ce qui réduit la pression sur les espaces verts. Et une piste cyclable reliera l'ensemble au parc provincial.
En été, les copropriétaires pourront amarrer leur embarcation au quai. Cependant, les amoureux de la baignade devront se contenter d'une piscine extérieure chauffée, les promoteurs n'ayant pas prévu de plage. «La température de l'eau est glaciale en raison de la topographie particulière de ce lac», précise Hugo Leblanc, directeur du projet. On utilisera d'ailleurs cette fraîcheur pour refroidir le système de climatisation.
Le concepteur du projet, Raynald Roy, de la firme Plans Design, a opté pour une architecture d'inspiration française. Pierre, brique et ornement de toit rappellent les résidences de style manoir. Aux étages supérieurs, les copropriétaires auront une vue sur la vallée du Saint-Laurent et le centre-ville de Montréal. Aucune construction ne verra le jour à moins de 15 mètres de l'eau, afin de protéger les berges de l'érosion.
Selon M. Leblanc, le projet été soigneusement planifié en se basant sur les résultats d'une étude de marché et en respectant les nombreuses contraintes émises par l'arrondissement. «Il n'était pas question de se lancer à l'improviste. Aujourd'hui, le marché s'est resserré et les condos de luxe ne se vendent plus comme des petits pains chauds.»
Le complexe de 85 millions sera situé à quelques minutes de marche du centre-ville de Saint-Bruno, dans le secteur Clairevue. Les prix des appartements, d'une superficie variant de 1182 à 3367 pieds carrés, s'échelonnent de 285 000$ à 1,5 million. La phase I devrait être complétée en 2006. Plus tard, si le marché le permet, d'autres condominiums pourraient être construits à l'autre extrémité du lac.