Au total, de 25 à 30 nouvelles unités pourraient être construites cette année, selon les estimations du maire Winston Bresee et du directeur par intérim de l'urbanisme, Olivier Poliquin. La levée de l'interdit fait suite aux démarches entreprises par les élus en vue d'améliorer le système d'aqueducs de la montagne. L'avis de motion avait été adopté le 4 juillet dernier.

Au total, de 25 à 30 nouvelles unités pourraient être construites cette année, selon les estimations du maire Winston Bresee et du directeur par intérim de l'urbanisme, Olivier Poliquin. La levée de l'interdit fait suite aux démarches entreprises par les élus en vue d'améliorer le système d'aqueducs de la montagne. L'avis de motion avait été adopté le 4 juillet dernier.

Entré en vigueur en janvier 2004, le Règlement relatif à l'interdiction des branchements au réseau d'aqueduc de la municipalité dans le secteur du mont Sutton avait mis un frein à la construction résidentielle dans le secteur. L'incapacité du système d'aqueduc à desservir adéquatement l'ensemble des résidants était à l'origine de la décision. «Des citoyens devaient même se rendre chercher de l'eau potable à des points de ravitaillement», raconte Olivier Poliquin.

Amélioration du réseau

Le projet d'amélioration du réseau d'aqueduc implique la construction de deux nouveaux bassins, qui permettront l'entreposage d'eaux non traitées. Cette phase du projet a reçu l'aval du ministère de l'Environnement. Une nouvelle prise d'eau et l'érection d'un barrage sont par ailleurs toujours en attente d'une autorisation de la part du gouvernement québécois.

Selon les calculs des gestionnaires municipaux, toutefois, la version améliorée du système de la montagne pourra être fonctionnelle avant la fin des travaux des nouvelles résidences.

Les constructions envisagées incluent des condos, des maisons unifamiliales et des immeubles à logements. Elles pourraient être érigées partout dans le secteur, là où le plan d'urbanisme le permet, bien entendu. Les rues Bernier, Boulanger et Maple, entre la rivière et le haut de la montagne, compte parmi les secteurs susceptibles d'être touchés.

Les promoteurs seront approchés à partir d'une liste élaborée par la municipalité de Sutton. «On a une liste des gens à rappeler, explique M. Poliquin. Quand on avait des questionnements des gens, dans les derniers mois, on s'est assurés de conserver toutes les coordonnées pour être certains qu'on ne manque pas le bateau une fois le moratoire levé!»

Sans véritable opposition

La levée de l'interdit de construire, tant selon Winston Bresee qu'Olivier Poliquin, ne trouvera pas ou peu d'opposants parmi la population. «Ça fait un an qu'il y en a qui attendent ça!», s'exclame le maire.

Aux yeux du directeur de l'urbanisme, la mesure aurait déjà passablement nui à la municipalité. «Ça a arrêté complètement le développement pendant les bonnes années de l'immobilier. C'est de la main-d'oeuvre locale et des taxes foncières en moins.»

Néanmoins, la question se pose à savoir si tous les résidants, sans exception, accepteront la nouvelle sans broncher. En effet, même si la mesure est passée comme dans du beurre, hier soir au conseil, des citoyens pourraient-ils être tentés de contester une politique susceptible de mettre en péril la quiétude de leur environnement?

«Peut-être y a-t-il des gens qui sont opposés, convient M. Poliquin. Mais à certains endroits, les terrains sont cadastrés depuis un certain temps. Quand les gens ont acheté, ils savaient très bien que ça ne s'arrêterait pas là éternellement. Et la plupart des demandes de permis sont entamées depuis plusieurs années.»