Vous les avez peut-être déjà aperçues- elles sont difficiles à manquer-, les chaises géantes installées sur la place Gérald-Godin à l'entrée du métro Mont-Royal. Ou bien est-ce cette grosse balle de golf qui coiffe la toiture, désormais green, du stand d'information qui a capté votre attention? Non, vous n'êtes pas victime de votre imagination, ces installations originales font partie du grand happening qui se tient sur le Plateau jusqu'au 4 septembre.
Vous les avez peut-être déjà aperçues- elles sont difficiles à manquer-, les chaises géantes installées sur la place Gérald-Godin à l'entrée du métro Mont-Royal. Ou bien est-ce cette grosse balle de golf qui coiffe la toiture, désormais green, du stand d'information qui a capté votre attention? Non, vous n'êtes pas victime de votre imagination, ces installations originales font partie du grand happening qui se tient sur le Plateau jusqu'au 4 septembre.
La balle de golf géante attire le regard des passants. (Photo Armand Trottier, La Presse
Les quatre installations urbaines ont été choisies par le public et un jury lors d'un concours organisé par Odace Événements et ses partenaires qui s'est terminé l'automne dernier. Dirty Magic, une réalisation de l'architecte montréalais Hal Ingberg, saura attirer les regards à l'intersection de la rue Boyer, au coin sud-ouest, où seront emballés d'une membrane de verre aux teintes dorées le pin et la cabine téléphonique.
Selon le moment de la journée, la lumière filtrée par le verre reproduira différentes perspectives de l'avenue. «J'ai voulu attirer subtilement l'attention sur la banalité de la vie en élaborant mon projet sur ce coin de rue un peu pathétique», souligne l'architecte.
Beaucoup moins subtiles, les énormes chaises «Adirondack», hautes de 3,4 mètres, installées sur la place Gérald-Godin, captent aussitôt l'attention des gens sortant du métro. Le flâneur s'y assoit confortablement avec un livre et les tout-petits de la garderie d'à côté s'en servent comme de merveilleuses glissoires.
Une des chaises géantes installées Place Gérald-Godin, au métro Mont-Royal, sur laquelle le musicien Sanjiva prend un moment de repos. (Photo Ivanoh Demers, La Presse)
Peintes d'un turquoise rafraîchissant, ces chaises évoquent la détente mais aussi le côté ludique d'un séjour au bord de la mer. «Nous voulons que les gens se sentent en vacances et qu'ils retrouvent l'enfant en eux pour quelques minutes», explique Mélanie Mignault, de NIP paysage.
Réparti dans quatre lieux différents, le Fabuleux Green Mont-Royal fait sourire avec son gazon synthétique et sa «marquise», un mannequin tout de vert vêtu. «On a décidé de rendre accessible le paysage et de le faire au moyen de l'absurde», note Stéphanie Chaumont, co-conceptrice du projet. «On voulait mettre un peu de verdure sur l'avenue, alors quoi de plus simple et efficace que de le faire à travers un parcours de mini-golf?» renchérit sa complice, Sylvie Archambault.
Enfin, le coup de coeur du jury est allé à Je sème à tous vents de Jasmin Corbeil et Stéphane Bertrand qui a requis la participation des commerçants. Ceux-ci ont distribué près de 6000 sachets de semences de cosmos et de nicotina à des résidants du quartier qui les ont plantées. Une fois les milliers de petites fleurs blanches poussées, elles seront photographiées et mises en ligne sur le site Web (www.jesemeatousvents.com).
Selon ses concepteurs, ce projet d'art relationnel s'inscrit parfaitement dans le XXIe siècle. «Avant, le terme browser signifiait davantage flâner. Nous, on reprend le terme aujourd'hui, à l'ère de la ville virtuelle, mais avec le support Internet, la technologie du moment», indique l'un des concepteurs, Stéphane Bertrand.
«Pour qu'un quartier soit vivant, il faut d'abord qu'il y ait des résidants, des commerçants et des artistes qui envahissent leur territoire et interagissent entre eux», estime pour sa part Michel Depatie.
La célèbre artère n'ayant pas besoin de publicité, pourquoi la mettre en scène encore une fois? «D'une part, pour promouvoir le développement touristique qui, même s'il n'est pas déficitaire, a besoin d'être soutenu. Mais on veut aussi sensibiliser les gens aux arts, qu'ils s'arrêtent enfin quelques instants et qu'ils voient la ville autrement», conclut-il.
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Pour en savoir davantage sur cet événement organisé par Odace Événements: www.paysagesephemeres.com