Cet agent a procédé à la vente de huit propriétés dans la région de Montréal- dont la sienne à Châteauguay- à l'intérieur desquelles il y a eu production de marijuana. Il a plaidé coupable à 27 chefs d'accusation et a fait l'objet d'une radiation de la part de son association. Au moins la moitié des propriétés concernées se trouvent à Repentigny.

Cet agent a procédé à la vente de huit propriétés dans la région de Montréal- dont la sienne à Châteauguay- à l'intérieur desquelles il y a eu production de marijuana. Il a plaidé coupable à 27 chefs d'accusation et a fait l'objet d'une radiation de la part de son association. Au moins la moitié des propriétés concernées se trouvent à Repentigny.

L'ACAIQ a précisé lundi qu'une vingtaine d'autres cas de ce genre font présentement l'objet d'enquêtes. Ces cas concernent au total de 150 à 200 résidences.

Selon le président et chef de la direction de l'association, Robert Nadeau, le problème se présente sous deux aspects. «D'une part, certains courtiers savent très bien ce qu'ils revendent et sont complices des propriétaires qui font partie d'un réseau de producteurs de marijuana. D'autre part, il y a des agents qui sont des victimes dans tout cela et qui ne savent pas, au moment de la signature du contrat de courtage, que la propriété a servi à la production de marijuana», a dit M. Nadeau.

Les mesures annoncées lundi visent à aider ces derniers, afin qu'ils soient mieux en mesure de déceler les signes de production de marijuana à l'intérieur d'une résidence. L'Association mène présentement une série de conférences régionales afin de sensibiliser les courtiers à cette question.

Le PDG de l'ACAIQ précise que les dommages importants causés par l'humidité, notamment les risques que la présence de moisissures font peser sur la santé des occupants, peuvent enlever toute valeur à ces résidences.

«Un seul cycle de culture de marijuana peut causer d'importants dégâts, tellement l'humidité est élevée et constante», a dit M. Nadeau.

Selon l'ACAIQ, les indices de production de marijuana peuvent être regroupés en deux catégories. Les agents doivent d'une part porter une attention à des détails tels que le taux d'humidité, les mauvaises odeurs, les moisissures, le gonflement de murs de placoplâtre, des tâches circulaires sur le plancher ou un mât électrique sectionné; d'autre part, ils doivent faire preuve de vigilance lorsque des vendeurs n'ont jamais habité les lieux et qu'ils ne peuvent en garantir l'état.

M. Nadeau précise que le problème des résidences ayant servi à la production de marijuana touche principalement trois provinces, soit le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique. «La GRC évaluait récemment le nombre de ces résidences à au moins 50 000 pour l'ensemble du pays», a dit M. Nadeau.