Le responsable de l'habitation au comité exécutif de la Ville de Montréal, Cosmo Maciocia, confirme que pour certains projets immobiliers, les dépassements de coûts atteignent de 25 à 30 %. Selon lui, ces hausses sont notamment attribuables aux coûts de la décontamination de terrains.

Le responsable de l'habitation au comité exécutif de la Ville de Montréal, Cosmo Maciocia, confirme que pour certains projets immobiliers, les dépassements de coûts atteignent de 25 à 30 %. Selon lui, ces hausses sont notamment attribuables aux coûts de la décontamination de terrains.

Sur le site Internet consacré à «Solidarité 5000 logements», la Ville fait d'ailleurs son mea-culpa. «Les pressions à la hausse du marché immobilier entraînent des défis quant à la gestion des coûts, tant pour ce qui est du prix des terrains que du coût des travaux (...) Les projets se retrouvent sur des terrains moins faciles à développer parce qu'ils sont situés en marge de zones industrielles ou encore parce qu'ils doivent d'abord être décontaminés.»

À la Société d'habitation du Québec, où on gère les programmes d'accès au logement qui permettent en partie à Montréal d'offrir des loyers à bas prix, on confirme que des discussions à ce sujet ont eu lieu la semaine dernière avec le directeur au développement du logement social et abordable à la Ville de Montréal, Denis Quirion. «La SHQ n'a pas reçu de demande formelle de Montréal. S'il y en a une, elle sera évaluée et devra passer par le Conseil du Trésor», affirme la porte-parole de la SHQ, Sylviane Parent.

En février 2002, l'administration Tremblay avait promis que les logements seraient habités en juillet 2004, puis avait rectifié le tir pour annoncer qu'ils seraient livrés en 2005. Cosmo Maciocia promet maintenant qu'au moins 80 % des 5000 logements seront prêts d'ici la fin de l'année. «Il y a actuellement environ 2000 logements qui sont déjà occupés. Des contrats ont été accordés à des entrepreneurs pour les 5000 logements. Il peut y en avoir quelques-uns qui commenceront à être construits au mois de juin et par conséquent seront livrés plus tard.»

La ligne d'urgence réactivée

Par ailleurs, la Ville de Montréal active pour la quatrième année consécutive son numéro d'urgence pour les ménages qui peinent à trouver un logement. L'an dernier, plus de 4000 personnes avaient composé le 868-GÎTE. D'ici le 15 juillet, les gens qui téléphonent à la Ville de Montréal pourront notamment se prévaloir d'un hébergement d'urgence au YMCA, de services de transport et d'entreposage et d'une aide à la recherche de logement.

François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, reconnaît que le 1er juillet sera moins chaud que les années précédentes, mais continue de réclamer davantage de logements sociaux et communautaires.