C'est du moins ce qu'estime le directeur de l'Institut d'urbanisme de l'Université de Montréal, Gérard Beaudet, qui était invité hier à titre d'expert dans le cadre des quatrièmes Rencontres du centre-ville.

C'est du moins ce qu'estime le directeur de l'Institut d'urbanisme de l'Université de Montréal, Gérard Beaudet, qui était invité hier à titre d'expert dans le cadre des quatrièmes Rencontres du centre-ville.

«Vous avez suffisamment de terrains à Sherbrooke pour ne pas développer dans la quatrième couronne» en périphérie de la ville, a-t-il lancé à la centaine de participants au colloque sur le centre-ville. «Le promoteur prétend qu'il peut faire son projet dans une autre ville? Qu'il y aille! Dites-lui: nous, on veut faire de l'urbanisme intelligent...»

Dans un langage coloré, l'expert en urbanisme, qui est notamment à l'origine de la disparition des marquises sur Wellington, n'y est pas allé par quatre chemins pour décrire les choix d'urbanisme faits dans le passé par la Ville de Sherbrooke.

Il y a deux ans, M. Beaudet avait d'ailleurs affirmé que, au Québec, Sherbrooke était l'exemple à ne pas suivre en matière d'urbanisme. À cause des politiciens «dont il faut se méfier», dit-il, le centre des congrès de Sherbrooke (hôtel Delta) a été construit «au milieu de nulle part», alors qu'il aurait dû voir le jour au centre-ville.

L'ouverture du Vieux Clocher de Sherbrooke a aussi été «en contradiction totale avec le plan d'urbanisme de la Ville, mais on a donné quand même le permis», a rappelé M. Beaudet, qui a finalement admis que la municipalité est enfin sur la bonne voie.