La climatisation est accessible désormais au plus grand nombre. Depuis l'appareil de fenêtre à prix modique jusqu'à la pompe géothermique très chère, le choix quant au mode est grand.

La climatisation est accessible désormais au plus grand nombre. Depuis l'appareil de fenêtre à prix modique jusqu'à la pompe géothermique très chère, le choix quant au mode est grand.

 Il y a, bien sûr, le climatiseur portatif d'appartement, le «bi-bloc», la thermopompe conventionnelle et le système central à haute vélocité. Mais un produit nouveau s'est introduit ces dernières années et il accède à présent au statut de vedette. C'est le climatiseur à thermopompe intégrée (dit «couple bi-bloc»).

Quant à la thermopompe classique, qui est jumelée à un générateur d'air chaud (fournaise) au mazout ou au gaz, elle ne cesse de gagner du terrain.

Dans les deux cas, le confort monte d'un cran tandis que l'un et l'autre donnent lieu à des économies d'énergie.

«Le couple bi-bloc est actuellement le plus en demande», déclare Jacques Guilbert, conseiller chez Filtre Plus, boulevard Pierre-Bertrand. Ce n'est pourtant qu'au printemps de 2004 que la réclame le concernant a commencé.

Mario Lafrance est directeur des ventes chez Isolation Beauport, rue Seigneuriale. «Oui! atteste-t-il, ce bi-bloc est l'objet d'une demande énergique. Il est particulièrement opportun dans les maisons chauffées par plinthes électriques ou à l'eau chaude.»

Il comprend un, deux voire trois diffuseurs ou évaporateurs dans la maison et le «bloc compresseur» dehors. Il climatise, bien sûr. Tandis qu'il sert d'appareil de chauffage d'appoint jusqu'à une température de - 2ºC, - 8ºC voire - 12ºC.

Le système bi-bloc à fonction unique accroît la dépense d'énergie à domicile. L'économie de chauffage à laquelle donne lieu le couple bibloc couvre la dépense d'énergie de climatisation. En fait, elle l'annule.

Ces appareils sont assez silencieux. Dans la maison, à peine entend-on le discret bruissement. Dehors, le murmure n'est plus incommodant.

«D'un autre côté, ils sont très résistants», d'après M. Guilbert. «Encore que l'entretien est la clé. C'est aussi la condition de leur bon fonctionnement et de leur longévité», plaide M. Lafrance.

Idéalement, il faut faire regarder ça de plus près chaque printemps par un technicien qualifié. Cela, pour avoir un appareil «au poil» pour les grandes chaleurs estivales.

Écologiques

Directeur provincial des ventes d'équipements et appareils de chauffage, de ventilation et de climatisation pour la société EMCO, Roch Saint-Hilaire convient que les consommateurs se disputent les «couples bi-blocs» tandis qu'ils ont une grande inclination pour les thermopompes conventionnelles.

Il précise, en outre, que ces équipements procèdent de la réduction de consommation d'énergie tandis que leur liquide réfrigérant est écologique. Deux facteurs de répression de l'émission de gaz à effet de serre eu égard au protocole de Kyoto.

Autrement, il est d'avis que, depuis cinq ou six ans, la climatisation à domicile est un phénomène en grande émergence.

Il l'explique par le fait que la climatisation est devenue un standard dans les voitures neuves et qu'elle est commune dans les commerces et immeubles à bureaux. «Aussi, lorsqu'on entre chez soi durant les canicules et que la maison n'est pas climatisée, on est contrarié. Là, on décide de s'équiper».

On le fait d'autant plus que les prix au détail ont diminué cependant que les appareils sont plus précis, plus performants, plus sophistiqués, plus silencieux.

Alors pourquoi les baisses de prix? Parce que les fabricants sont à présent plus nombreux, répond-il. Ils sont asiatiques, souvent. Leurs produits sont fiables et à la fine pointe de la technologie. Et puis, il y a la Chine qui déjà frappe à la porte. On l'appréhende. Elle pourrait secouer le marché et faire tomber davantage prix.

Un climatiseur bibloc simple, rappelle-t-on, coûtait entre 4000 $ à 5000 $ en 2003. À présent, il se détaille 2500 $ à 3000 $. Le couple bibloc: 3500 $; avec un diffuseur supplémentaire: 4000 $ à 5000 $. Thermopompe conventionnelle: 4000 $ et plus suivant sa puissance proportionnelle aux besoins et à la grandeur de la maison.

Portatif

Dans les logements locatifs, le climatiseur portatif est, paraît-il, un heureux expédient. Aussi bien que dans les logements en copropriété où les climatiseurs biblocs sont interdits.

En lieu et place de la moustiquaire est installé un Plexiglass dans lequel est pratiquée une ouverture pour le raccord d'échappement. Leur prix varie de 600 $ à 1500 $.

Le climatiseur de fenêtre est le médium de confort du gagne-petit aussi bien que des ménages de condition moyenne qui ne tiennent pas pour importants les modes de climatisation sophistiqués. Prix: de 400 $ à 500 $. Ils font bien le travail.

Par analogie, en matière de climatisation, plus on paie cher, plus on s'approche du numérique. Moins on paie, plus on flirte avec la «grosse mécanique».

Tambour battant

Enfin, ce n'est pas demain que les ventes d'appareils et de systèmes de climatisation vont cesser. Au contraire, elles devraient augmenter ou tout au moins garder le rythme.

«Car les babyboomers passeront bientôt nombreux à un autre type d'habitation et en réclameront», de dire M. Guilbert.

Aussi parce que la construction résidentielle s'étiolera tandis que la rénovation ira encore tambour battant, pense M. Saint-Hilaire.

«La rénovation des maisons construites durant les années 80 et antérieurement donne matière à l'implantation de systèmes de climatisation. On en profite pour le faire», trouve-t-il. Le nouveau confort passe par là. En ce sens, la climatisation, à débit d'air non stratifié et presque onctueux, semble un passage obligé.