«Il est statistiquement établi que la possession d'un logement procède d'un projet familial», déclare le président et directeur général de la Société d'habitation du Québec (SHQ), Pierre Cliche.

«Il est statistiquement établi que la possession d'un logement procède d'un projet familial», déclare le président et directeur général de la Société d'habitation du Québec (SHQ), Pierre Cliche.

Celui-ci prenait la parole, cette semaine, à Sainte-Foy et à Lévis à l'occasion du lancement d'ouvrages de référence d'une amplitude statistique sans précédent liée aux régions de la Capitale-Nationale (depuis la circonscription de Portneuf jusqu'à celle de Charlevoix) et de Chaudière-Appalaches.

Ces ouvrages remarquables, qui s'adressent aux chercheurs, institutions, groupements et entreprises «agissant en habitation», s'inscrivent dans la collection L'Habitation au Québec.

Dans un train de 17 tomes, elle reflète la situation socio-économique voire historique de l'habitation de chacune des régions administratives du Québec.

Les données s'appuient cependant, en grande partie, sur le recensement de 2001. Ce qui n'empêche pas, d'après le pdg de la SHQ et les services d'analyse économique de l'organisme, une lecture objective de phénomènes tels le taux de propriété dont la progression est sûre, mais lente.

Ainsi, dans la région administrative de la Capitale-Nationale, 70 % des logements sont propriété de couples, dont 41 % avec enfants. Cependant que 20 % sont détenues par des personnes seules, lesquelles sont, d'une autre part, majoritaires dans les logements locatifs (51 %).

En Chaudière-Appalaches, les couples propriétaires sont plus nombreux (73,3 %). Les couples avec enfants avec 44,5 %, contre 17,3 % de ménages d'une seule personne.

Taux de propriété

D'un autre côté, tandis que le taux de ménages propriétaires est de 58 % au Québec, il est de 55,7 % dans le territoire administratif de la Capitale-Nationale. Quant à la ville nouvelle de Québec, elle est sous la moyenne (50,8 %).

Le taux est par contre très élevé dans les arrondissements Laurentien (79,4 %) et La Haute-Saint-Charles (75,4 %). Aussi bien que dans les secteurs de la Jacques-Cartier (81,8 %), de la Côte-de-Beaupré (79,9 %) et de l'île d'Orléans (78,9 %), où on trouve d'ailleurs la plus grande proportion de propriétés de plus de 150 000 $ (34 %) et où il est de commune renommée que l'aide au logement eu égard aux programmes sociaux de la Société d'habitation ne paraît pas de nécessité.

Dans la région Chaudière-Appalaches, par ailleurs, le taux de propriété est de 72,8 % pour culminer dans le secteur Chutes-de-la-Chaudière-Ouest (81,2 %), aux Etchemins (80,8 %) et dans Bellechasse (80,1 %). Dans le grand Lévis, il est de 67,1 %.

Avant 1946

Par ailleurs, dans la région administrative de la Capitale-Nationale, 14,7 % des propriétés datent d'avant 1946, en Chaudière-Appalaches, 21,8 %. Alors que 15,3 % et 15,1 % respectivement des propriétaires estiment que la leur a besoin de réparations majeures.

Cela induit, d'après un observateur, que les bâtiments de 59 ans et plus sont généralement bien portants pour avoir été bien construits et entretenus.

Enfin, la Société d'habitation du Québec rend compte de 278 750 ménages dans le territoire de la Capitale-Nationale et 2,23 personnes dans chacun. Dont 228 185 à Québec et 2,18 personnes par ménage.

Pour Chaudière-Appalaches, le décompte est de 2,51 personnes par ménage, lesquels sont au nombre de 149 730 ménages. Pour Lévis, les chiffres sont de 2,51 et 47 895 respectivement.