«C'est au printemps que nos projets émergent, explique Hélène Bélanger, designer d'intérieur et consultante en feng shui. On veut alors faire son grand ménage, se débarrasser de choses du passé qui n'ont plus de signification ou qu'on veut volontairement faire disparaître de notre vie. C'est un processus qui libère l'esprit et nous permet de voir plus clair. Sans trop comprendre pourquoi, beaucoup de gens vont se mettre à faire le ménage intuitivement».

«C'est au printemps que nos projets émergent, explique Hélène Bélanger, designer d'intérieur et consultante en feng shui. On veut alors faire son grand ménage, se débarrasser de choses du passé qui n'ont plus de signification ou qu'on veut volontairement faire disparaître de notre vie. C'est un processus qui libère l'esprit et nous permet de voir plus clair. Sans trop comprendre pourquoi, beaucoup de gens vont se mettre à faire le ménage intuitivement».

Selon elle, faire le ménage est une façon de «se reconnecter sur soi. Dans le désordre rien n'est clair, l'énergie ne circule pas. Faire le point sur ce qu'on a, c'est très important».

La façon la plus simple de se défaire des indésirables est, bien sûr, de tout mettre sur le trottoir et d'attendre que le camion de l'arrondissement vienne ramasser la carcasse de votre vieux lave-vaisselle. Mais si cette méthode est facile, elle n'est pas des plus esthétiques ni des plus sûres. Abandonnés à la rue, vos électroménagers pourraient être vite pris d'assaut, la nuit, par des ferrailleurs peu soucieux qui manipuleront sans précaution un frigo contenant du fréon, par exemple. Ce gaz refroidisseur constitue un danger potentiel pour l'environnement. Il est donc recommandé de s'informer au bureau de son arrondissement pour connaître les modalités de la collecte des gros rebuts.

Si se débarrasser de certains effets personnels procure un grand soulagement, cela n'en demeure pas moins un véritable casse-tête pour ceux qui ne se contentent pas de tout jeter à la rue.

À Montréal, le réseau des écocentres représente une des solutions. Bien qu'accessibles à longueur d'année, c'est au moment où le soleil se pointe le bout du nez que ces lieux de dépôt semblent les plus sollicités.

«Le printemps, certains arrondissements prolongent même les heures d'ouverture pour laisser le temps aux gens de venir porter leurs choses», confirme Jacques Tremblay du service des communications de la Ville de Montréal.

La liste des objets admissibles est longue: pièces automobiles, bouteilles de propane, extincteurs, frigos, jouets, livres, meubles, outils, pneus, parfums, piles, téléviseurs, vieux thermomètres, vélos, etc. La plupart des métaux sont acceptés, de même que le carton, le bois, les débris de toutes sortes et la terre. Toutefois, le citoyen doit assumer lui-même le transport.

«Mais il ne suffit pas de larguer sa marchandise n'importe où dans la cour du lieu de dépôt à toute heure du jour ou de la nuit, insiste M. Tremblay. Il faut suivre les règles qui régissent les heures d'ouverture et le processus de déchargement. Sinon ça devient des dépotoirs à ciel ouvert.» C'est pourquoi les petits entrepreneurs qui souhaitent se défaire de certains matériaux doivent payer des frais.

Quant au mobilier, cassettes, livres ou autres biens de consommation, ainsi que les réfrigérateurs, ils sont envoyés dans un entrepôt de réemploi puis redistribués à des organismes communautaires. Les citoyens sont aussi invités à aller porter leurs effets à ces groupes, parfois même à des boutiques, inscrits dans le Guide du réemploi de la Ville de Montréal.

Pour les démunis

Il ne faut pas oublier les organismes de charité, comme la Société Saint-Vincent de Paul, qui apprécient les dons.

«On accepte presque tout, les vêtements, les lampes, les petits appareils électriques et la vaisselle, indique Linda Vallée, du service de la collecte de la Société Saint-Vincent de Paul. Pour ce qui est des meubles et des électroménagers, les gens doivent nous appeler pour prendre rendez-vous. Comme on n'a qu'un seul camion pour la région de Montréal, on ne peut pas toujours répondre à la demande et il y a parfois des délais d'attente.»

Les citoyens peuvent aussi acheter des biens au magasin de l'organisme, rappelle-t-elle. «Les objets sont rafistolés et embellis par les employés de notre programme de réinsertion au travail.»

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Sur Internet: www.guidedureemploi.com