«J'ai pris une semi-retraite», confie-t-il d'un ton blagueur en signalant qu'il était entré au service du serrurier en 1942. Sa spécialité n'étonnera pas puisqu'il répare les vieilles serrures et les vieux cadenas antiques qui ont souvent plus de 100 ans d'âge.

«J'ai pris une semi-retraite», confie-t-il d'un ton blagueur en signalant qu'il était entré au service du serrurier en 1942. Sa spécialité n'étonnera pas puisqu'il répare les vieilles serrures et les vieux cadenas antiques qui ont souvent plus de 100 ans d'âge.

Il reçoit toutes sortes de commandes, plus particulièrement des institutions publiques et religieuses, et parfois de collectionneurs qui lui apportent des pièces rares.

«La plupart du temps les vieilles serrures à mortaise en fonte (qu'on ouvre avec des grosses clés) ne fonctionnent plus, car le ressort a perdu sa flexibilité ou encore le métal s'est oxydé et usé avec le temps. Parfois le mécanisme s'est brisé parce que des vandales ont essayé de forcer la serrure», explique-t-il.

Selon le cas, Marcel Bélisle réusinera la pièce, remplacera le ressort ou encore confectionnera la clé qui a été perdue.

Le vétéran serrurier septuagénaire s'est dit particulièrement fier d'une commande reçue par l'archevêché qui lui a confié le remplacement et la réfection des serrures d'une dizaine de tabernacles et de portes à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde récemment. Pour lui, ce travail a représenté un défi puisque certaines portes étaient en métal et d'autres en bois. Avec des serrures à clé contrôlées, les trésors de la cathédrale sont maintenant en sûreté.