Amorcée en mai 2004, la glissade se poursuit donc. Ce qui fait dire à Louis Gagnon, économiste chez Desjardins, que le marché résidentiel devrait retourner à un rythme plus soutenable. «Il sera moins explosif», illustre-t-il.

Amorcée en mai 2004, la glissade se poursuit donc. Ce qui fait dire à Louis Gagnon, économiste chez Desjardins, que le marché résidentiel devrait retourner à un rythme plus soutenable. «Il sera moins explosif», illustre-t-il.

Rien d'alarmant, selon Desjardins, dont les analystes n'entrevoient pas «le spectre d'une cassure, semblable à l'après-boum des années 80». Une possibilité qui «peut être écartée sans hésitation», ajoute-t-on dans un communiqué en date du 18 mars.

Comment en être aussi sûr? «Les facteurs présents l'an passé peuvent être encore là», explique M. Gagnon. Parmi ceux-ci, la rareté toujours bien présente pour certains types de logements à louer et à vendre laisse croire que l'équilibre n'est toujours pas atteint. «Le taux d'inoccupation est encore sous le point d'équilibre de 3 %», observe l'économiste.

Aussi, les faibles taux hypothécaires toujours en vigueur et les retombées de la création à temps plein l'an dernier insufflent de la confiance aux ménages. Enfin, «le vieillissement de la population et l'amélioration du solde migratoire engendrent de nouveaux besoins du côté de la propriété neuve et existante», note-t-on dans le document sur l'IHD.

Québec en tête

Si la construction résidentielle était en baisse de 8,4 % au Québec en février, en comparaison avec le même mois en 2004 selon les données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), tout n'est pas négatif pour autant.

En particulier pour la capitale, qui réalise une bonne performance, avec une progression de 61 %, tandis que Montréal fait aussi belle figure avec un gain de 10 % dans ses mises en chantier.

De bons résultats qui n'ont visiblement pu compenser les ralentissements constatés à Gatineau (-68 %), à Trois-Rivières (-75 %) et à Sherbrooke (-81 %). Ce serait le démarrage de différents projets collectifs, début février, qui expliquerait la statistique à contre-courant pour la ville de Québec, précise Louis Gagnon.

Autres nouvelles rassurantes malgré le ralentissement observé, le marché de la revente fléchira également de façon progressive, le contexte économique étant malgré tout favorable.

Pour leur part, les taux hypothécaires sont demeurés stables pour un troisième mois consécutif, autant pour les termes d'un an (4,75 %) que pour ceux de cinq ans (6,05 %).

Bien que l'économiste Louis Gagnon ne se surprendra pas de fluctuations saccadées de l'IHD (en hausse comme en baisse) au cours des prochains mois, une chose est sûre: la tendance lourde tend vers un ralentissement certain et sans équivoque du marché résidentiel.