Lancé par le gouvernement fédéral il y a près d'un an, le programme Défi d'une tonne vise à amener chaque citoyen canadien à réduire ses émissions de GES... d'une tonne. En plus d'inciter les Canadiens à modifier leur habitudes en matière de transport, ce programme leur propose une foule de conseils permettant de diminuer les émissions produites à la maison.

Lancé par le gouvernement fédéral il y a près d'un an, le programme Défi d'une tonne vise à amener chaque citoyen canadien à réduire ses émissions de GES... d'une tonne. En plus d'inciter les Canadiens à modifier leur habitudes en matière de transport, ce programme leur propose une foule de conseils permettant de diminuer les émissions produites à la maison.

En réduisant la consommation d'énergie, on diminue automatiquement les émissions de GES, note Julie Lavallée, agente du programme Défi d'une tonne. Même si l'hydroélectricité est beaucoup moins polluante que d'autres moyens de production d'énergie, ce n'est pas une raison pour se croiser les bras et ne rien faire. «Chaque effort compte, car ça nous rapproche de notre objectif. Ce sont les petites actions de tous les jours qui vont faire une différence.»

Une tonne de trucs

Les solutions à mettre en pratique sont nombreuses. L'une, très simple et peu coûteuse, consiste à utiliser des ampoules fluorescentes compactes. Elles consomment quatre fois moins d'énergie que les ampoules traditionnelles et ont une durée de vie 10 fois plus longue.

Limiter les infiltrations d'air est un autre point important. Le calfeutrage des portes et des fenêtres et l'installation de coupe-froid permettent de limiter de 20 % les pertes de chaleur. «Comme ça se fait dans les deux sens (les pertes), l'été, on perd moins l'air frais», dit Mme Lavallée.

L'installation de scellant et de pellicule de plastique crée le même effet qu'une contre-fenêtre et aide à limiter la consommation d'énergie, souligne Anny Létourneau, coordonnatrice du programme d'efficacité énergétique d'Équiterre. «Et puis avec des rideaux qu'on ferme la nuit et qui créent un espace d'air, on garde la chaleur à l'intérieur», dit-elle.

Une meilleure isolation du grenier et du sous-sol est aussi un élément important, note la coordonnatrice.

Plutôt que d'utiliser un climatiseur, mieux vaut installer un ventilateur de plafond, qui sert autant l'été que l'hiver. «On le fait alors tourner en sens inverse, de façon à faire descendre l'air chaud, qui a tendance à monter», dit Mme Létourneau.

Si on a besoin de nouveaux électroménagers, il est conseillé de se tourner vers des modèles éconergétiques. Selon le guide pour relever le Défi d'une tonne, un réfrigérateur de l'année 2004 consomme jusqu'à 50 % moins d'énergie qu'un appareil vieux de 10 ans.

Sans nécessairement acheter un nouveau modèle à haute efficacité, il est possible de réduire les pertes de chaleur du chauffe-eau en isolant les deux premiers mètres de tuyaux qui sortent de l'appareil. L'installation d'une pomme de douche à débit réduit a aussi des effets bénéfiques sur la consommation d'énergie.

Une rangée d'arbres près de la maison permet de la protéger des vents froids en hiver et de l'ombrager l'été. Les besoins en chauffage et en climatisation sont alors réduits.

Des experts chez soi

Pour améliorer l'efficacité énergétique chez soi, Équiterre propose des visites de spécialistes moyennant 150 $. L'organisme fait partie des agents accrédités de l'Agence de l'efficacité énergétique du Québec, et ce service est offert partout dans la province.

En plus de donner un bon coup de pouce à l'environnement, ces gestes ont un effet sur le porte-monnaie. «Ça vaut la peine, pas seulement du côté des GES, mais aussi du côté de la facturation», observe Mme Lavallée.

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Sur Internet:

> Défi d'une tonne: www.changementsclimatiques.gc.ca

> Équiterre: www.equiterre.org/energie

> Agence de l'efficacité énergétique du Québec: www.aee.gouv.qc.ca