À contre-courant de l'engouement pour le décloisonnement et les cuisines ouvertes, Marie-Fleur St-Pierre profite, chez elle, d'une salle à manger séparée. Elle nous explique pourquoi elle apprécie ce type de division traditionnelle et nous révèle ses trucs d'aménagement.

D'une pièce à l'autre 

«Les anciens occupants mangeaient dans la cuisine. Il n'y avait pas de salle à manger. Nous en avons donc aménagée une dans la pièce d'à côté», révèle Marie-Fleur.

Peint en jaune vibrant, le mur entre les deux pièces marque la délimitation tout en dynamisant l'espace de circulation. Étonnamment, la chef favorise le cloisonnement de pièces de vie.

«J'aime travailler en solitaire. Si j'ai un îlot de cuisine, un jour, ce sera pour avoir plus de surface de travail, et non pour cuisiner devant mes invités. Je préfère que la cuisine soit séparée de la salle à manger. Ainsi, peu importe si c'est le fouillis dans la cuisine, la salle à manger demeure un espace agréable.»

Le papier peint 

Marie-Fleur a d'abord choisi le papier peint, au style graphique et ponctué de touches de couleur vive (signé Marimekko), avant de concevoir la déco.

«Je suis partie du papier peint, un coup de coeur, explique-t-elle. Encore aujourd'hui, je l'aime autant.»

Avec l'aide d'une amie, Valérie St-André, de Design CC, elle a, entre autres, fait réaliser des rideaux d'une couleur inspirée du papier peint. «J'adore cette nuance de bleu turquoise», enchaîne Marie-Fleur.

Photo Marco Campanozzi, La Presse

Attrayant, le papier peint a dicté la décoration.

Style récup 

Invitante, la salle à manger aux accents vintage compte des trouvailles et des souvenirs. «J'ai trouvé la petite table ronde dans une vente de garage, j'ai enlevé le dessus et je l'ai remplacé par un miroir.»

Le résultat est réussi, et l'effet de réflexion du papier peint rehausse le meuble récupéré. La longue table et le banc, posé à l'une des extrémités, lui ont été légués par sa grand-mère maternelle. Les chaises jaunes s'inspirent du style mid-century et s'intègrent à la déco.

Quant à la vieille chaise-escabeau, elle appartenait à l'ancienne propriétaire des lieux. «J'ai signé le contrat d'achat sur ce banc», rappelle Marie-Fleur.

Photo Marco Campanozzi, La Presse

Parmi les éléments récupérés dans cet aménagement, il y la table ronde, au premier-plan, dénichée dans une vente-débarras et la chaise-escabeau, qui appartenait à l'ancienne propriétaire de l'endroit.