Sur les pages glacées des magazines de décoration et sur les blogues, il est une petite tuile qui ne cesse de s'inviter dans les cuisines et les salles de bains. Au dos des comptoirs ou sur des murs entiers, la tuile métro est partout et risque d'y être pour encore longtemps.

Depuis qu'elle a été collée sur les murs du métro de New York au début des années 1900, la tuile rectangulaire blanche est devenue une véritable icône, que l'on retrouve également dans les stations de métro de Paris.

Le format classique est celui de trois pouces sur six pouces, blanc et lustré, que l'on installe en quinconce, à la manière de briques.

«Depuis au moins une dizaine d'années, c'est très populaire. C'est une des tuiles qu'on vend le plus», dit Marc-André Millette, gérant du magasin La Tuilerie à Outremont.

«C'est une céramique super classique et intemporelle, poursuit Sandy Cathcart, designer d'intérieur chez Cyr Cathcart. C'est un format super polyvalent qui donne une belle texture au mur et qui se mélange bien avec d'autres sortes de céramique.»

Elle l'utilise souvent dans ses aménagements et constate un regain de popularité de la tuile, que ce soit dans des aménagements intérieurs classiques ou contemporains. Risque-t-on d'en voir trop?

«C'était beau il y a 20 ans et je pense que ça va encore être beau dans 20 ans, estime la designer. Il y a toujours des gens qui vont se tanner! Mais c'est une céramique qu'on voyait dans les années 40, dans les petites salles de bains, et ce look-là est encore actuel.»

Indémodable, la tuile a d'autres qualités. «Ce ne sont pas des céramiques qui sont très dispendieuses et c'est facile d'installation», dit le gérant de La Tuilerie, où on vend un modèle classique à 2,50$ le pied carré.

Chez Réno-Dépôt, on en trouve une variété qui se détaille à environ 2$ le pied carré, ce qui en fait presque la tuile la moins chère vendue dans tout le magasin.

Bien qu'elle ait été élevée au rang de classique, la tuile métro s'est renouvelée et se décline en plusieurs variétés. «Il y a des finis plus bosselés, des joints droits ou inégaux, des tuiles lustrées, mates, craquelées. Il peut aussi y avoir plusieurs couleurs», décrit Marc-André Millette. De quoi en tapisser pour plusieurs décennies encore...