Quatre garages, quatre histoires. Et une seule passion pour un espace qui est devenu le lieu de la réalisation d'un rêve ou de la célébration de l'amitié. Rencontres.

Du rêve à la Corvette

> Pierre Bruneau, Varennes

Pierre Bruneau rêvait d'une Corvette pour sa retraite. Il n'a pas attendu jusque-là. Il a mis la clé dans le contact un an avant de dire «bye-bye, boss». Sa décapotable jaune, qui n'a jamais vu la pluie, est confortablement rangée dans son garage simple, nouvellement aménagé.

C'est l'entreprise Garage Box, la même qui réalise les projets de l'émission Pimp mon garage, qui a conçu le garage du nouveau retraité. Pour y ajouter une touche personnelle, M. Bruneau a aussi demandé à un artiste de reproduire sur le plancher le légendaire emblème de Corvette. Et pour terminer, avant d'y faire entrer son bijou, il a décoré l'espace d'antiquités rappelant les belles années de la Chevrolet.

Ce dont vous êtes le plus fier?

Tout. Depuis la construction de la maison, nous avions tout rénové sauf le garage. C'était la pièce négligée. Aujourd'hui, c'est le prolongement de la maison. Une pièce à part entière.

Un truc pour que le garage reste propre?

Des armoires. Il faut des espaces de rangement. Ma femme avait trouvé sur l'internet des armoires spécialement faites pour les garages. Elle me les a montrées et nous avons fait venir Garage Box, qui a fait l'aménagement du garage.

Auriez-vous une maison sans garage?

Non! Si j'avais à déménager, j'opterais même pour un garage double.

Votre garage en quelques mots?

Utile, agréable et Corvette.

La prochaine étape est...

Je manque de murs pour installer plus d'armoires. Alors si je voulais ajouter quelque chose, ce serait du rangement en hauteur. Oui, encore du rangement!

Passion etpetite entreprise

> Nicolas Riveros, L'Île-Bizard

Ses parents n'utilisaient pas le garage. Alors ils lui ont donné carte blanche. Diplômé en électricité, maniaque de voitures, Nicolas Riveros a profité de cette occasion pour réaliser son rêve: créer sa petite entreprise d'esthétique automobile.

Aujourd'hui, il reçoit dans ce garage double des clients de Montréal, de Gatineau ou de Québec qui bichonnent leurs jouets signés Audi, Porsche, Mercedes, BMW... Et même si les affaires vont bien, l'idée n'est pas d'en faire un boulot à temps plein. Ce garage et l'entreprise d'esthétique sont avant tout un passe-temps qui garde bien en vie la passion de Nicolas Riveros.

Ce dont vous êtes le plus fier?

J'ai tout aménagé moi-même et le résultat est exactement comme je l'avais imaginé. J'ai investi trois mois à temps partiel pour en arriver là.

Un truc pour que le garage reste propre?

Après chaque projet, il faut faire le ménage. Je fais de l'esthétique automobile, je ne peux pas avoir un garage qui ne reflète pas un service de qualité.

Auriez-vous une maison sans garage?

Non. Il m'en faudrait un encore plus grand!

Votre garage en quelques mots?

Un rêve réalisé.

La prochaine étape est...

Un compresseur de 60 gallons! Ça me permettra d'acheter plus d'outils et ça facilitera mon travail.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Le muséede la moto

> Marc-André Brodeur, Blainville

La moto modifiée de Marc-André Brodeur ne passe pas inaperçue: elle a été sur la liste des plus belles au Daytona Bike Week de 2013, notamment. C'est dans un petit mais très fonctionnel espace que les projets de M. Brodeur ont vu le jour.

Son garage est un atelier, presque un musée, qui met en évidence sa longue expérience de motocycliste et rappelle les nombreux voyages du propriétaire. L'élément le plus marquant est sa collection de 179 verres à shooter Harley Davidson, provenant tous de différents détaillants qu'il a personnellement visités!

Ce dont vous êtes le plus fier?

La moto! Une FLHTC 2009 accidentée, achetée au Colorado et que j'ai remontée au complet pour ma femme. Cinq mois de travail. C'est avec cette moto que j'ai gagné le concours à Daytona.

Un truc pour que le garage reste propre?

Faire le ménage souvent. Au minimum une fois par semaine. Même si je m'en sers pour faire des projets de mécanique, des changements d'huile ou de la soudure, c'est toujours propre.

Auriez-vous une maison sans garage?

Jamais. J'ai un garage simple en ce moment, et la maison est à vendre. Je me prépare à construire un garage détaché de 80 m2 (860 pi2) pour la prochaine résidence. Deux portes de 3 m, un plafond de presque 5 m, un vrai lift et une salle des machines de 10 m2 (110 pi2).

Votre garage en quelques mots?

Je ne vois pas le temps passer dans ce garage-là. J'y passerais mes journées.

La prochaine étape est...

Me réinstaller dans mon nouveau garage et travailler sur le Ford F-1 001 953 que je viens d'acheter sur eBay. Je l'ai fait venir de la Caroline-du-Nord. Je vais m'installer comme il faut et je vais même ajouter des sofas et une télé. Ça va faire un grand terrain de jeux.

Photo Olivier Jean, La Presse

Le club social

> Yan Chamberland, Saint-Jérôme

À 17 ans, il achète une Dodge Charger 66. Son frère fait la même folie: une Dart 74. C'est de là que grandit cette passion pour les voitures. Aujourd'hui, le propriétaire de cet immense garage a de quoi être fier. La flotte du moment pour cet espace de 140 m2 (1500 pi2): Mustang 73 Mach 1, Dodge Dart 74, Yamaha V-Star, Suzuki Marauder, motoneige Bombarbier et une autre, Polaris, sans parler des outils et des équipements. Le rêve de tout mécano.

Mais dans ce garage à côté de la maison, on fait aussi du vin, on écoute les parties de hockey et l'on se rassemble entre amis tous les vendredis. Depuis au moins sept ans!

Ce dont vous êtes le plus fier?

Du fait que la porte soit toujours ouverte pour mes chums.

Un truc pour que le garage reste propre?

Rien n'est propre ici! C'est un garage pour travailler, pas une cuisine. Mais c'est fonctionnel!

Auriez-vous une maison sans garage?

Jamais. Le garage, pour moi, ce n'est pas seulement pour la mécanique. C'est pour tout le volet social. Ici, c'est un lieu de rassemblement où l'on s'entraide pour réaliser nos projets.

Votre garage en quelques mots?

Les vendredis garage. C'est comme la messe, on ne manque pas ça. Mes chums arrêtent en passant. On prend une bière, on travaille sur nos projets de mécanique, on jase. Ça peut durer comme ça jusqu'à 2h du matin. Tous les vendredis. Sans exception. Été comme hiver.

La prochaine étape est...

On ne peut pas planifier. Demain matin, un ami peut arriver ici avec un projet et ce sera ça, notre prochaine étape.

Photo Bernard Brault, La Presse