Le foyer de masse s'accommode très bien de matériaux ordinairement déclassés et jetés, comme le bois mou ou la biomasse, pourvu qu'ils soient secs et dépourvus de contaminants. Sa température de combustion très élevée consume presque totalement bûches et brindilles, d'où un mode de chauffage au bois parmi les plus performants et les moins polluants: il demande moins de combustible et émet moins de particules génératrices de smog.

«Lorsque mon feu est parti depuis 10 minutes et brûle à sa pleine intensité, relate l'âtrier-maçon Jean-David Morneau, je ne vois aucune fumée sortir de la cheminée. Cela signifie que mon foyer n'émet que peu de particules. Autre indice de propreté: la vitre et les parois de l'âtre demeurent libres de suie.»

Pour qui?

Le foyer de masse autrichien est moins demandant qu'un foyer à combustion lente. «Le feu est facile à partir et on n'a plus à s'en occuper ensuite, explique Jean-David. Il faut tout de même être prêt à prendre en charge son bois de chauffage et à faire des feux régulièrement.»

Le cycle court du foyer autrichien -12 heures- en fait un bon choix lorsqu'on s'absente souvent, par exemple pour un chalet.

Comme les poupées russes

Les foyers de masse retiennent la chaleur par la circulation d'air chaud à travers les conduits intégrés à leur structure. La maçonnerie accumule la chaleur et la transfère lentement dans la maison. En Amérique du Nord, les normes exigent des foyers de masse à double peau: l'âtre et les canaux sont constitués d'une double structure gigogne, sans contact entre les parois intérieure et extérieure. Dans le foyer de masse autrichien, les deux parois sont séparées par un jeu d'air. «Bien fait, c'est le foyer le plus sécurisant, au plan de la prévention d'incendie», assure M. Morneau.