Ils suggèrent l'idée d'intimité plus qu'ils ne la créent réellement. Accessoires décoratifs, les paravents et les cloisons connaissent un regain de popularité à la faveur de la multiplication des lofts. Qu'ils isolent le salon du bureau ou qu'ils mettent la laveuse à l'abri des regards, ils apportent à tout coup une note de charme à nos intérieurs.

Ils suggèrent l'idée d'intimité plus qu'ils ne la créent réellement. Accessoires décoratifs, les paravents et les cloisons connaissent un regain de popularité à la faveur de la multiplication des lofts. Qu'ils isolent le salon du bureau ou qu'ils mettent la laveuse à l'abri des regards, ils apportent à tout coup une note de charme à nos intérieurs.

Il met de la couleur dans une pièce, sans peinture. Il camoufle joliment l'aspirateur ou la baignoire. Il fait des divisions, sans gypse ni marteau. Le paravent est le meuble le plus polyvalent de la maison.

Martin Bureau, directeur des ventes pour l'est du Canada chez Pier 1 Imports, constate un regain de popularité pour cet article, à la faveur de la multiplication des lofts. Dans un espace à aire ouverte, un paravent est pratique pour isoler le lit et le bureau, par exemple.

Les gens s'en servent aussi pour mettre la laveuse à l'abri des regards au sous-sol, ou pour cacher le coin des ablutions dans une chambre aménagée comme une suite.

Mais la meilleure raison pour s'en procurer un n'est-elle pas de succomber à un coup de coeur? On en trouve un auquel on ne peut résister, et on l'achète sans savoir où il ira dans la maison. À la tête du lit? Dans un coin dénudé? Sur un palier qui se transformera en coin lecture avec un fauteuil et une lampe adéquate? On peut «architecturer» une pièce avec un paravent.

Dans le film La duchesse, Georgiana, l'héroïne, en avait placé un devant sa fenêtre, qu'il ne couvrait pas en totalité. Mais comme il était en ligne directe avec son lit, il la protégeait de la lumière au lever du jour.

Internet raconte que les paravents ont fait leur apparition en Occident au XVIIe siècle, lors de ses échanges avec l'Orient. Laqués, richement décorés, ils étaient souvent portés au rang d'oeuvre d'art. Encore aujourd'hui, ils apportent une note de charme à nos intérieurs, qu'ils soient ornés de vitraux, de miroirs ou de persiennes.

Intime et personnel

Le Vancouvérois Omer Arbel fait partie des designers à surveiller, selon le répertoire canadien Index Design. Pourquoi parler d'Omer? Parce qu'il a créé un paravent ajouré, en jouant sur les notions d'intimité et d'isolement psychologique.

 L'intérêt d'en faire mention réside dans la réflexion qui a précédé sa fabrication. «S'il suggère l'idée d'intimité, le paravent ne nous offre pas pour autant un isolement visuel ou auditif», a expliqué Omer Arbel dans un courriel. «Sa principale utilité est d'insinuer dans nos esprits la notion de séparation.»

 Omer Arbel est de ceux qui croient que les designers peuvent «créer un environnement quotidien riche de sens». Son paravent est composé de trois pièces de chêne stratifié agencées en une forme sculpturale. Concevoir un meuble complexe avec un minimum d'éléments simples : c'était son défi. Il fallait bien sûr qu'il soit solide et que les joints soient invisibles.

 Ne vous emballez pas. Ce paravent baptisé 4.0 Screen n'est offert qu'en édition limitée. Allez le zieuter sur le site www.omerarbel.com.

Coup de foudre

 Les carreaux d'acrylique de marque Koziol sont si ravissants qu'ils donnent envie de s'acheter un loft, juste pour susciter un désir de paravent. Parlons ici d'un coup de foudre! Ils se vendent à l'unité, dans une multitude de formes et de couleurs. Ils s'assemblent les uns aux autres à l'aide de crochets. On les descend du plafond en une seule bande décorative, ou en plusieurs installées côte à côte, qui composent un panneau séparateur original. Devant une fenêtre, ils deviennent de fabuleux rideaux.

 L'entreprise Vertuose, à Montréal, en a obtenu le contrat de vente en exclusivité au Québec. Le propriétaire Benoît Godin leur trouve une «apparence organique». Il souligne que ces «partitions au design végétal» sont fabriquées en Allemagne, avec des granules de matières recyclées. Les carreaux se détaillent entre 4,50 $ et 18 $ chacun. M. Godin vous invite à visiter son site Internet www.vertuose.com, sous la rubrique «Exclusivités».

 

Photo: Bureau d'Omer Arbel

Le paravent ajouré d'Omer Arbel.