Votre canapé a du ressort, mais son recouvrement manque d'étoffe? La micro-entreprise Les housses de Sam peut lui redonner une seconde vie, et ainsi priver les rebuts d'un meuble encore présentable.

Votre canapé a du ressort, mais son recouvrement manque d'étoffe? La micro-entreprise Les housses de Sam peut lui redonner une seconde vie, et ainsi priver les rebuts d'un meuble encore présentable.

À l'ère du jeter après usage, Cléo M. Samson et Marthe Samson, sa mère, se sont lancées, en 2001, dans la confection de housses pour canapés. Elles ont baptisé leur entreprise Les housses de Sam, Sam pour Samson.

La maman ayant pris sa retraite il y a deux ans, Cléo règne maintenant seule sur l'atelier qu'elle a aménagé au sous-sol de sa maison de Beauport. Elle arrive à travailler trois ou quatre heures par jour, en profitant des siestes d'Étienne, trois ans, qui ne va pas à la garderie. Mégane, huit ans, et Jules, cinq ans, sont à l'école, mais ils viennent dîner à la maison tous les midis.

Cléo a «toujours cousu», sous l'influence de sa mère qui a une formation en haute couture. Elle se souvient qu'à dix ans, elle avait lancé sa première entreprise, en confectionnant des sacs pour les billes, avec des jambes de jean. «Mes copains me payaient avec trois petites billes ou une grosse», raconte la jeune femme de 29 ans.

Quand elle a obtenu son attestation professionnelle en démarrage d'entreprise, elle a compris qu'elle pourrait s'occuper de ses trois enfants tout en travaillant à son compte. Une femme de son temps, la Cléo. Au début, elle ne fabriquait que les coussins, alors que sa mère se chargeait des housses. «C'est elle qui a bâti notre clientèle et qui nous a donné un nom», mentionne la fille.

Montauk, l'inspiration

Son inspiration lui vient des célèbres canapés Montauk. Ses propres confections ont leur allure avant-gardiste et européenne. Elle n'emploie que du coton 100 % pur, robuste comme du denim, qu'elle achète à Montréal. Il se lave et se sèche à la machine. Elle fait observer que les housses de son salon ont trois ans et qu'elles subissent les assauts réguliers de trois enfants en bas âge.

Elle ne prend pas de mesure, elle travaille directement sur les fauteuils, causeuses et canapés que son conjoint apporte dans leur sous-sol. Les housses s'enfilent sur les meubles comme des t-shirts. Et leurs belles jupettes ont des coins Dior des plus élégants.

La plupart du temps, Cléo utilise son propre coton, qu'elle a préalablement lavé à l'eau très chaude et séché à la machine. Mais certains clients arrivent parfois avec leur tissu. Au besoin, elle ajoute de la bourre. Mais elle ne fait pas de capitonnage.

«C'est un travail manuel, très physique, mentionne Cléo. Il faut piquer et épingler du tissu très robuste, soulever des coussins, déplacer des meubles.»

La housse d'une causeuse vaut 450 $, celle d'un canapé trois places 600 $. Comme chaque année, Cléo M. Samson participera au marché aux puces de l'avenue Cartier, début juin. Vous pouvez lui téléphoner au 418-660-4235 ou lui écrire à samsonroy@videotron.ca. Si elle s'annonce chez vous pour une estimation, il se peut qu'elle emmène Étienne avec elle. Famille et carrière sont indissociables dans la vie de cette jeune femme.