Ils se présentent en carreaux alignés, tantôt luisants, tantôt mats, et baignés d'une lumière douce qui rehausse leur relief et leurs couleurs. Ces luminaires d'ambiance originaux évoquent la céramique, mais ils sont plutôt constitués de plaques de tôle embossée, un matériau dont on faisait, dans les années 40, les plafonds suspendus.

François Lelumineur - astucieux nom d'artiste -, qui a une formation en beaux-arts et en design industriel, en plus d'une tendance naturelle au réemploi, a récupéré cette matière première il y a 10 ans, dans une vieille usine incendiée. Il la transforme maintenant dans son atelier, le Studio Brille la Voie.

Il suspend les carreaux à des chaînettes, les borde d'invisibles diodes électroluminescentes (DEL) et les transforme, entre autres, en appliques lumineuses à fixer au mur, à intégrer au panneau de gypse ou au dosseret de céramique. Bien d'autres jeux graphiques sont par ailleurs possibles. «Je peux poser les carreaux en une frise décorative, en recouvrir un manteau de cheminée ou encore souligner, de toute autre façon, des formes architecturales», expose M. Lelumineur.

Patine et rugosité

Le matériau de départ se présente comme une plaque de fer de deux pieds sur quatre pieds, divisée en carreaux, embossée de différents motifs et altérée par le temps. L'artiste la nettoie sans lui enlever sa patine ni sa rugosité. Il la découpe en bandes ou en carreaux, la recouvre de couleurs très diluées, puis d'un fini d'époxy, d'acrylique ou de laques transparentes, mates ou brillantes. «Le matériau est poreux, il absorbe la peinture, ce qui donne un effet d'aquarelle ou encore un effet d'oxydation», dit l'artiste.

On trouve l'artiste, ainsi que ses oeuvres, dans l'immeuble Cadbury, au 5425, rue de Bordeaux (angle Masson), local 104. Sur rendez-vous seulement: lelumineur@gmail.com

Photo : Robert Skinner, La Presse

Appliques lumineuses à fixer au mur.

Photo : Robert Skinner, La Presse

Ces luminaires d'ambiance originaux sont constitués de plaques de tôle embossée, un matériau dont on faisait, dans les années 40, les plafonds suspendus.