Pourquoi encombrer la terrasse de parasols et d'abris de jardin quand un arbre ou une pergola peut l'ombrager?

Dans la cour de la Maison en U, à Montréal, la petite famille de l'architecte Natalie Dionne profite de sa terrasse à l'abri d'un arbre pendant tout l'été. En plus de donner des airs champêtres au jardin urbain, le feuillage évite la surchauffe à l'intérieur de l'habitation, qui est largement fenêtrée au sud.

À l'ombre d'un arbre

«C'est l'idéal», avoue Natalie Dionne qui a planté son arbre juste après la coulée des fondations de sa nouvelle propriété. «Nous avons mis en terre un févier de type «Sunburst» (sans épine ni gousse) de 5 m de hauteur avant d'élever les murs et avant de construire la terrasse en ipé», raconte-t-elle.

Situé à 4 m de distance de la façade arrière de la demeure, l'arbre procure un ombrage délicat. Autre avantage? «Ses feuilles jaune acidulé apparaissent très tard au printemps, nous permettant de goûter aux premiers rayons du soleil qui filtrent à travers les branches dénudées. À l'automne, le févier perd son feuillage jaune ambré tardivement, ce qui ne déplaît à personne, car l'hiver semble ainsi être repoussé», ajoute-t-elle.

Certains diront toutefois qu'avec un parasol, c'est plus «propre», car il n'y a pas de feuilles qui jonchent le sol, l'automne. «C'est un inconvénient négligeable comparativement aux avantages d'avoir un arbre dans une cour urbaine, qui autrement serait austère. Véritable tableau vivant, l'arbre anime aussi bien l'extérieur que l'intérieur de la maison», résume l'architecte.

Ceux qui projettent de planter un arbre en ville doivent toutefois s'assurer de pouvoir accéder facilement à leur cour clôturée et ceinturée de bâtiments.

Sous un toit végétal

De son côté, la designer d'intérieur Valérie Bourget a conçu, dans la cour arrière d'un duplex à Montréal, une terrasse comportant un espace confortable surmonté d'une pergola. «Pour ombrager et donner un esprit organique aux lieux, j'ai cloué de vieilles branches d'arbre écorcées aux poutres horizontales de la pergola, explique la designer. J'aurais pu augmenter le nombre de branches pour produire encore plus d'ombre, dit-elle. Des plantes grimpantes auraient également créé un bel effet protecteur.»

La pergola et la terrasse sont composées de pin traité et cette dernière se poursuit en un mur, côté ruelle. Un écran d'intimité est ainsi formé. Grâce à des ouvertures horizontales, l'effet «palissade» a été évité. Enfin, une teinture noire diluée avec de l'eau a été appliquée sur le bois afin de produire un look «déjà vieilli».