L'envie de redécorer sa maison peut cacher un besoin de changement plus profond. Une décoratrice et une coach de vie professionnelles viennent ainsi de s'associer afin de guider tous ceux qui souhaitent mettre de l'ordre dans leur «environnement intérieur et extérieur».

L'envie de redécorer sa maison peut cacher un besoin de changement plus profond. Une décoratrice et une coach de vie professionnelles viennent ainsi de s'associer afin de guider tous ceux qui souhaitent mettre de l'ordre dans leur «environnement intérieur et extérieur».

 Ce mariage d'expertises est inusité. Annie Brochu (la coach) et Marie-Hélène Caouette (la décoratrice) affirment que le concept est connu en France, mais elles conviennent qu'au Québec, il suscite une certaine perplexité.

 Pourtant, disent-elles, leurs démarches sont similaires: elles «rehaussent» ce que leurs clients possèdent (confiance en soi ou souvenirs de voyage, par exemple); elles le transforment (l'amour en amitié, une vieille porte en table); elles éliminent le superflu (mauvaises habitudes ou bibelots inutiles); et elles ajoutent ce qui manque pour que l'idéal soit atteint (petits plaisirs ou nouvelle lampe).

 Pour les travailleurs autonomes

 Le «coaching-déco» convient bien aux travailleurs autonomes, estiment les deux femmes. Ces gens ont leur bureau à la maison et ils y reçoivent des clients. Ils doivent fournir un bon rendement. Ils ont besoin d'un espace fonctionnel. Mais ils n'ont pas le choix de concilier travail et famille, en compartimentant ces aspects de leur vie qui se déroulent sous un même toit. Une personne le moindrement désorganisée pourra vite se sentir dépassée.

 «Tout ça, on le connaît», confient Annie, 39 ans, et Marie-Hélène, 41 ans, respectivement mamans de deux et de trois enfants, travailleuses autonomes jusqu'à ce qu'elles s'associent, en septembre 2008.

 Les deux femmes peuvent offrir leurs services l'une sans l'autre. Mais si vous les appelez, elles tenteront de vous convaincre de les rencontrer toutes les deux ensemble, pour un premier rendez-vous qui se déroulera chez vous et qui vous coûtera une centaine de dollars. «Le décor de la personne me parle», mentionne Annie, la coach. Au cours de ce premier contact, le client définira ses besoins qui détermineront le nombre de rencontres avec l'une et avec l'autre.

 Annie Brochu ne se prétend pas psychologue. Elle arrive dans la vie de son client (le plus souvent, de sa cliente) au moment où il a décidé de se prendre en charge. «Il se sent débordé, près du burn-out, mais il ne demande qu'à agir», résume-t-elle.

 Marie-Hélène Caouette essaie d'amener de la «profondeur» dans la démarche de changement de son client. Elle n'a pas mille et un échantillons de peinture, de tissu ou de papier peint. «Je travaille d'abord avec ce à quoi les gens tiennent», dit-elle. Elle aime changer la fonction des meubles pour leur donner un coup de jeune. Posée sur un comptoir, la huche d'un vaisselier est ainsi devenue une lingerie de salle de bains.

 «On met l'accent sur la personne, philosophent les deux collègues. On met un extra devant son ordinaire.»

 Sur Internet: www.coachingdeco.ca